Depuis novembre, le LOSC va mieux. Frédéric Antonetti y est pour beaucoup. Ce dimanche, il va tenter avec son équipe de battre l'ogre PSG en finale de Coupe de la Ligue.
Joueurs, supporters, dirigeant, tous sont unanimes : Frédéric Antonetti est l'homme qui a remis le LOSC sur le bon chemin. L'entraîneur corse s'est parfaitement adapté à son nouveau club. Arrivé mi-novembre, il fait l'unanimité.
1. Renard-Antonetti : les chiffres sont parlants
Cette saison, Hervé Renard a été à la tête du LOSC pendant 14 matchs (Ligue 1), Antonetti, 21. Le bilan est largement en faveur de l'entraîneur corse. 21% de victoires pour Renard, 52% pour Antonetti. Le LOSC vient de gagner ses six derniers matchs et peut désormais rêver à l'Europe, après avoir pensé à ne pas descendre. Les Lillois se sont aussi qualifiés pour la finale de la Coupe de la Ligue en battant Bordeaux 5-1.2. Antonetti : les joueurs du LOSC approuvent sa méthode
Surtout connu médiatiquement pour ses coups de gueule, Antonetti a décidé de changer. Après deux ans et demi sans club, il dit être revenu en Ligue 1 apaisé, serein et décidé à ne plus tomber dans ses travers : "Je m'en veux à moi, dit-il au micro de Canal +. J'aurais dû me contrôler. J'étais trop impatient. On vieillit. Aujourd'hui, je suis un peu plus détaché."Dans un reportage réalisé par l'émission J+1 de Canal + et diffusé ce lundi, le journaliste affirme que le sanguin a donc fait place au tacticien. Frédéric Antonetti y apparaît comme un technicien rigoureux, bosseur et apprécié de ses joueurs. "Il est très serein, calme. Je crois qu'il a peut-être aussi senti que ce groupe avait besoin de ça", explique Rio Mavuba. "Il me donne de bons conseils, renchérit Sofiane Boufal qui, recadré par Antonetti, fait une super fin de saison. On parle beaucoup. On échange beaucoup. Il m'a beaucoup apporté."
Au LOSC, Antonetti a changé des petites choses sans faire la révolution. Le jeu proposé n'est pas flamboyant mais équilibré. Il se sert des cadres Enyeama, Civelli ou Sidibé et met au repos certains plus souvent qu'avant (Mavuba, Balmont) : « Vous croyez que ça me fait plaisir de mettre Balmont sur le banc de touche. Ce n’est pas facile. C’est mon rôle de faire des choix », expliquait-il il y a quelques semaines.
Il a injecté de la nouveauté : Eder, Amalfitano, Rony Lopes recutés au mercato. Trois recrues positives. Enfin, des jeunes comme Soumaoro et Amadou ont gagné du temps de jeu. Efficace. « On s’est remis en question et on s’est toujours dit que le LOSC n’avait rien à faire à cette place-là », expliquait il y a quelques jours Corchia.
3. Le LOSC va-t-il continuer avec Antonetti ?
La question ne se pose presque pas. Arrivé dans un moment de crise, Antonetti semble avoir surpris en bien tout le monde. A commencer par Michel Seydoux, le président du LOSC, qui envisage naturellement de continuer à travailler avec lui pour la saison prochaine : « J’ai vu des commentaires surpris au moment où on a choisi Frédéric Antonetti, explique-t-il dans La Voix du Nord. Il y a pourtant un courant naturel qui est passé quand on s’est rencontrés. On est dans l’action depuis trois mois. On va prendre le temps de mieux se connaître pendant l’intersaison. Ça va faciliter un mercato qui sera toujours aussi compliqué. Ce vent de sérénité n’est pas désagréable. »
Une ligne de plus au palmarès ce dimanche en Coupe de la Ligue et/ou une place européenne parachéverait parfaitement ce tableau presque sans ombre du LOSC version Antonetti.