L'audience au tribunal des prud'hommes avait lieu ce mardi après-midi. Décision le 3 avril prochain pour un des volets de l'affaire.
Marcelo Bielsa, n'était pas présent ce mardi après-midi au tribunal des prud'hommes. Mais il a été évidemment omniprésent. Un préambule à cette audience a d'abord surpris. L'avocat du LOSC a demandé l'irrecevabilité de la procédure lancée par Marcelo Bielsa. Il a révélé que le 10 janvier dernier, l'entraîneur argentin avait envoyé un courrier annonçant son désistement. Avant de revenir sur sa décision le 26 janvier avec un courrier annonçant qu'il comptait aller finalement au bout de la procédure.Maitre Wambeke, a donc soulevé l'irrecevabilité de la procédure plaidant l'effet "extinctif" immédiat du premier courrier, citant une jurisprudence de la Cour de cassation.
L'affaire a ensuite été plaidée. Et séparée en 2 volets : les pénalités et les salaires. Seul le 2ème point a été évoqué ce mardi. L'avocat de Marcelo Bielsa a demandé une provision de 6, 5 millions d'euros au LOSC. Même si le coach argentin souhaite toujours récupérer environ 18 millions d’euros. Ce sera l'objet d'un jugement sur le fond.
Pour justifier sa demande, Maître Brusa a une nouvelle fois mis en avant le contrat du 14 février 2017. Un premier contrat, une convention cadre dont l'article 15 prévoit qu'en cas de rupture avant le terme convenu : les salaires seraient entièrement dûs. Pour lui, il n'y a pas pas de contestation possible. Selon la jusriprudence citée par l'avocat, c'est le contrat qui est le plus favorable au salarié qui devrait s'appliquer.
Il a également plaidé que la situation était difficile pour Marcelo Bielsa, désormais en Argentine, qui ne retrouvait pas de club et ne touchait pas d'indemnités de chômage. "Il ne mène pas cette procédure par vengeance".
Pour le LOSC, c'est le contrat du 1er juillet 2017 qui est le seul qui compte. "Bielsa a été d'accord pour ne pas reprendre les clauses "parachute" dans ce nouveau contrat", a indiqué Maître Wambeke.
Marcelo Bielsa touchait 254 000 euros net mensuel (330 000 en tout avec le salaire des 4 adjoints). Licencié pour faute grave, il a a été le destinataire d'un courrier de 6 pages exposant les motifs. Mais ce courrier n'a pas été révélé à l'audience.
En revanche, l'avocat du LOSC s'et longuement attardé sur la façon "rocambolesque" avec laquelle Marcelo Bielsa a essayé d'éviter de recevoir cette lettre en mains propres. Refusant de se rendre dans le bureau de Marc Ingla, partant en voiture à son hôtel, refusant d'ouvrir la porte de sa chambre. Finalement, ce n'est que le lendemain matin, la directrice de l'hôtel aurait remis le courrier à Marcelo Bielsa.
Le LOSC a insisté sur ce point pour dénoncer la volonté de nuire au club de l'entraîneur argentin.
Un accord à l’amiable est toujours possible jusqu’au bout #LOSC #Bielsa #prudhommes
— François Launay (@francoislaunay) 13 mars 2018
La décision sur ce volet sera rendu le 3 avril. L'autre volet (les indemnités) sera jugé le 17 avril. A moins qu'un arrangement à l'amiable, toujours possible, soit trouvé entre les deux parties.
Le feuilleton continue. D'autant que le camp Bielsa a annoncé sa décision de faire appel de la décision du tribunal de commerce condamnant l'Argentin à 300 000 euros.