Samedi soir, les deux clubs joueront gros au Stade Pierre-Mauroy...
"C'est comme si nous allions disputer la finale de la Ligue des champions", confiait jeudi le défenseur nordiste Edgar Ié. Le LOSC, 19e, reçoit Metz, dernier, dans un choc pour le maintien qui risque de condamner l'équipe perdante, samedi lors de la 35e journée de Ligue 1.
Le LOSC, qui n'a plus gagné depuis onze rencontres (29 pts), abattra l'une de ses dernières cartes face à la lanterne rouge mosellane (26 pts), qui elle doit gagner sous peine de se rapprocher de la Ligue 2.
L'ambiance s'est considérablement tendue cette semaine du côté du domaine de Luchin, au centre d'entraînement des Lillois, après la raclée encaissée à Marseille samedi (5-1) et les informations parues dans la presse en début de semaine faisant état de plusieurs écarts de conduite de joueurs.
Ainsi, l'entraîneur Christophe Galtier, habituellement prolixe, a débuté sa conférence de presse jeudi en déclarant: "Vous avez le droit de poser toutes les questions que vous voulez, mais j'ai aussi le droit de ne pas y répondre, parce que je suis à fond dans la préparation du match de Metz."
De plus, l'entraînement de jeudi, traditionnellement ouvert à la presse, a cette fois eu lieu à huis clos "pour que l'on soit entre nous. Je voulais avoir cette confidentialité avec mes joueurs".
La claque reçue au stade Vélodrome, intervenue une semaine après la cruelle fin de rencontre face à Guingamp, quand le LOSC avait gâché un avantage de deux buts dans le temps additionnel (2-2), a laissé des traces au sein d'un effectif inexpérimenté qui court après une victoire depuis trois mois.
"Le lendemain de match a été difficile, le début de semaine a été difficile", reconnait Galtier, avant d'ajouter: "mais mardi, mercredi et jeudi les joueurs se sont entraînés très sérieusement. Ils étaient concentrés et déterminés."
Il ne nous reste pas quatre matches, il nous reste un match, Metz
Lille, qui n'est pas encore mort car le barragiste, Troyes, n'avance pas non plus, n'a plus le droit à l'erreur s'il veut éviter les barrages car les premiers non relégables, Strasbourg et Toulouse, pointent déjà à cinq longueurs alors qu'il n'y a plus que 12 points en jeu.
"Il ne nous reste pas quatre matches, il nous reste un match, Metz. Ca sera très compliqué (si on ne gagne pas) et il faudra regarder encore les résultats des autres", a martelé Galtier. "Si on passe, ça nous laissera la chance de jouer un autre match important à Toulouse le week-end prochain (...) On doit croire en nous car rien n'est définitif."
L'appel aux supporters
L'entraîneur lillois, qui a reconnu jeudi que la situation actuelle du Losc constituait "un échec personnel", a exhorté les fans à venir soutenir leur équipe.
"J'appelle les supporters à encourager cette équipe qui manque d'expérience, a besoin de soutien et à qui on ne doit pas mettre de pression", a-t-il pointé.
On ne peut pas prédire si son message aura été entendu, mais l'union sacrée prônée par les dirigeants semble bien à l'ordre du jour puisque 37.000 personnes devraient être présentes au Stade Pierre-Mauroy, la quatrième meilleure affluence de la saison.
J'ai un conseil à donner aux Lillois: méfiez-vous de nous !
Du côté messin, la situation est similaire puisque le match nul concédé samedi face à Caen a laissé d'énormes regrets (1-1).
"Contre Caen, on aurait mérité de l'emporter et les joueurs étaient très déçus à l'issue du match. Mais lundi, on s'est vite remis au travail et on a fait une bonne semaine de travail", a souligné Frédéric Hantz, le technicien grenat.
"J'ai un conseil à donner aux Lillois: méfiez-vous de nous !", a affirmé au Républicain Lorrain le défenseur Julian Palmieri, écarté par l'ancien entraîneur nordiste Marcelo Bielsa l'été dernier et qui a rebondi en Moselle.