Le président du LOSC Gérard Lopez a accordé ce vendredi une interview exclusive à La Voix du Nord.
« Émotionnellement, c’est compliqué et je le vis mal ». C'est par cette petite phrase que Gérard Lopez, président du LOSC, commence son interview à La Voix du Nord publiée ce vendredi.
Il balaye ensuite les sujets d'actualité qui concernent son club. Et notamment ses regrets, comme le loft : "Je regrette de ne pas avoir gardé plusieurs joueurs d’expérience pour encadrer nos jeunes", Bielsa : « J’ai une vision plus large que le sportif, je suis là pour protéger le club.» Il évoque également son choix de ne pas vendre lors du dernier mercato : "On aurait vendu, on aurait dit, Lille est forcé de vendre, soit un scénario de fin du monde."
Entretien exclusif : Gérard Lopez, patron d’un #LOSC en danger, sort enfin de son silence https://t.co/lQGgVY8jdy pic.twitter.com/y4RqRQLQM3
— La Voix des Sports (@lavoixdessports) 16 février 2018
Et puis il y a tout ce que Gérard Lopez ne dit pas : rien ou presque sur la procédure entamée par l'ex-entraîneur argentin (« Les chiffres que je lis rentrent dans le domaine du fantasme mais comme on rentre dans le domaine légal, je ne rentrerai pas dans les détails. »), rien ou presque sur la façon dont il pense pouvoir répondre aux exigences de la DNCG ("On va essayer de parfaitement préparer notre prochain rendez-vous pour avoir toutes les réponses."), rien sur les 100 millions d'euros investis grâce à des emprunts obligataires, rien sur le mode de remboursement de ses investissements auprès du fonds Elliott, élément pourtant central dans sa stratégie, rien sur les conséquences éventuelles d'une relégation pour la structure lilloise, rien sur la façon dont il compte augmenter les recettes d'un club qui vit depuis très longtemps avec un lourd déficit structurel, rien sur les projets (abandonnés ?) d'Académie en Chine, rien sur les relations du LOSC avec les autres clubs de Ligue 1, rien sur son manque de présence au LOSC, rien sur la communication du club...
Gérard Lopez a accepté cet interview pour essayer de rassurer tous les passionnés du LOSC, en interne, ou en externe, inquiets de voir le club 16ème de Ligue 1, interdit de recrutement et menacé d'une relégation administrative en Ligue 2, un an seulement après le départ de Michel Seydoux. Il demande aux supporters de continuer à être positif : "Cet entretien est pour eux.. A leur place, je ne serais pas heureux mais je serais derrière mon équipe. On a beaucoup de chance au LOSC. Il y a peu de clubs en France avec des résultats aussi moyens qui peuvent compter sur eux.".
Et il tient à faire savoir qu'il est là pour longtemps au LOSC : "Si j’avais un pari à faire avec Michel Seydoux, ce serait de battre son nombre d’années au LOSC".