Mais qui a dérobé le mystérieux diamant corse trouvé par une famille de l'Aisne ?

C'est une disparition intrigante. Celle d'un supposé diamant, de ceux qu'on ne voit qu'une fois dans toute une vie. Un Picard nous a raconté le rapt du précieux bijou. Une histoire qui mèle intrigue, manoeuvres et accent corse. 

C'est une histoire bien étrange, digne de la Panthère Rose... Tout commence en Corse, la semaine dernière. Nicolas O., un Picard originaire de Vorges, près de Laon, passe des vacances en famille, accompagné d'un couple d'amis. Quand tout à coup, sa fille "aperçoit une pierre, sur le sol", raconte le père de famille. Une pierre très étrange... Belle transparence, presque 1 centimètre de diamètre. Ils demandent conseil à une amie bijoutière et là, surprise : il s'agirait d'un diamant, d'une valeur proche des 30 000 euros... "C'était son jour de chance", explique Nicolas O. encore tout surpris de la découverte. La famille glisse le supposé diamant dans un petit porte-monnaie, et se promet de la faire estimer à leur retour de vacances. 

A l'aéroport de Bastia

Le temps passe. Déjà, l'heure du retour sur le Continent. Nicolas O., son épouse et sa fille se rendent à l'aéroport de Bastia pour embarquer. Direction Paris, puis la Picardie. Retour à la maison. La famille arrive aux contrôles de sécurité de l'aéroport. L'endroit où sont minutieusement observés les bagages à main. "Au moment où le porte-monnaie passe aux rayons X, j'entends deux femmes travaillant pour l'aéroport s'écrier "Oh ! Un diamant !"", affirme le Picard. C'est à partir de ce moment que les versions divergent. 

Le rapt

"Je suis persuadé que c'est un agent de la sécurité qui me l'a dérobé", explique Nicolas O.. Car d'après lui, après le passage des bagages aux rayons X, un enchaînement d'événements très surprenants se produit. Voici ce qu'il raconte.

Un homme, lui aussi travaillant pour l'aéroport, s'approche vers lui et lui demande s'il peut ouvrir les bagages. La famille en possède trois. Un pour transporter les affaires de leur fille. Le sac à main de Mme O.. Et ce fameux porte-monnaie, déposé à côté, dans le bac en plastique. Nicolas O. répond que cela ne lui pose aucun problème, et voilà l'homme parti avec le premier bagage, qu'il emmène un peu à l'écart, hors de la vue du plaignant. Quelques secondes passent, l'homme revient. "Puis-je voir l'autre sac ?", demande-t-il, toujours selon les dires de Nicolas O.. Ce dernier acquiesce,  voilà l'homme reparti, avec le sac à main cette fois. Rebelotte, il revient. Et selon le même procédé, emmène désormais avec lui le porte-monnaie. "Sur le moment, je ne me suis pas inquiété. Nous avons repris nos affaires. C'est en arrivant à Paris que nous nous sommes rendus compte que le diamant n'était plus là", explique Nicolas O.. 

Qui dit vrai ?

Une histoire incroyable, complètement démentie par Claude Casavecchia, directeur adjoint responsable de la sûreté à l'aéroport de Bastia. "J'ai effectivement eu M. O. au téléphone. Mais des caméras de surveillance étaient présentes et d'après ce que j'ai vu, il n'y a eu aucune manipulation du porte-monnaie", explique M. Casavecchia. Contacté au téléphone, il ajoute qu'autour de lui, le personnel s'inquiète. "Vous comprenez, en plein état d'urgence, la pression est très importante. Alors le personnel est inquiet. Heureusement qu'on a la vidéosurveillance pour les disculper." 


Qui dit vrai ? Seule l'enquête le dira désormais. Ou pas. Nicolas O. a déposé plainte en rentrant en Picardie, mais craint que l'affaire ne soit classée. "Peu importe le diamant, qui de toutes manières ne m'appartenait pas. Mais je trouve ça inquiétant qu'on puisse être volé dans un aéroport, censé être un endroit sécurisé. Et que l'auteur du vol ne soit pas puni", se défend le père de famille. "Je suis persuadé que les vidéos vont disparaître, ou qu'elles n'auront bien sûr pas tout filmé..." Nous n'avons pas pu avoir accès aux fameuses vidéos.

Pour le moment, le directeur adjoint de l'aéroport n'aurait pas été contacté par la police locale. "Moi je lui ai dit, si vous êtes sûr de vous, allez-y portez plainte. Mais cette histoire n'est pas vraie", clame-t-il. Une parole contre une autre, et au milieu de tout cela, un beau bijou disparu dans la nature... Affaire à suivre.