Ce mardi 11 avril, c'est la journée mondiale de la maladie de Parkinson. L'association France Parkinson en profite pour organiser une réunion publique, avec le centre hospitalier de Beauvais. Michel Leclercq, atteint de la maladie depuis 12 ans, nous offre son témoignage.
La journée mondiale "Parkinson" organisée aujourd'hui doit permettre de mieux informer les malades et leur entourage et d'obtenir une meilleure reconnaissance de cette pathologie auprès des pouvoirs publics. Elle touche 200 000 personnes en France, des sujets de plus en plus jeunes.
Et justement, s'informer c'est prendre conscience que, contrairement aux idées reçues, la maladie ne touche pas que les personnes âgées. L’âge moyen au diagnostic est de 58 ans. La maladie de Parkinson affecte les neurones qui contrôlent les mouvements, ce qui provoque certes des tremblements, mais aussi difficultés à se mouvoir et à s'exprimer.
Michel, atteint de la maladie depuis 12 ans
Tout a commencé il y a douze ans pour Michel, avec un premier symptome, la micrographie. Un trouble de l’écriture fréquent dans la maladie de Parkinson. Elle se caractérise par une écriture qui devient de plus en plus petite à mesure que la main progresse vers la fin d’un mot ou d’une ligne.
Ce trouble est largement répandu,puisqu'il concerne 75% des patients parkinsoniens.
Mais Michel a, petit à petit, rencontré d'autres difficultés au quotidien. "Le plus dur, c'est le matin au réveil, tous les muscles sont engourdis, on est comme pris dans une carapace. Il faut débloquer les muscles". Les neurones qui commandent le mouvement ne donnent plus d'ordre, en quelque sorte. Ainsi, les mouvements censés être automatiques ne le sont plus.
Les pesticides en cause ?
Si les symptômes sont bien répertoriés, on ignore pourquoi la maladie survient. Chez les agriculteurs, la responsabilité des pesticides apparaît de plus en plus probable. Cette affection est même inscrite, dans notre pays, au tableau des maladies professionnelles chez les travailleurs de la terre.D'ailleurs, cela ne concerne pas que les agriculteurs. Selon une nouvelle étude, tous les habitants des régions où l'activité agricole est importante auraient également un risque plus élevé que la moyenne de développer cette maladie neurodégénérative.
Chez les autres sujets, outre le veillissement des cellules, des facteurs génétiques et environnementaux pourraient favoriser la maladie.