Blessé par balle lors de l'attaque du Thalys, Mark Moogalian est revenu sur le déroulé des faits dans un entretien accordé à Paris Match. "J"ai pensé qu'il allait m'achever" a indiqué le Franco-américain en parlant d'Ayoub El Khazzani.
Toujours hospitalisé à Lille dans un service de soins intensifs, Mark Moogalian est revenu sur les faits qui se sont passés dans le Thalys dans une interview accordée à Paris Match. Professeur à la Sorbonne, il est intervenu avant les Américains pour tenter de neutraliser Ayoub El Khazzani, lorsque ce dernier est sorti des toilettes, armé de sa kalachnikov.
"Je l’ai aperçu qui sortait des toilettes, et j’ai vu qu’un autre homme, jeune apparemment, l’avait agrippé par-derrière et tentait de le maîtriser. J’ai attrapé l’arme. On s’est battus. Je ne sais pas comment, mais j’ai réussi à lui arracher la kalachnikov des mains" a indiqué Mark Moogalian à nos confrères de Paris Match.
"J’ai entendu le bruit du coup de feu et j’ai senti une gigantesque douleur dans le dos"
Une fois la kalachnikov récupérée, le professeur de la Sorbonne a tenté de s'enfuir dans l'allée du train. Mais au bout de quelques mètres, il s'écroule au sol. "J’ai entendu le bruit du coup de feu et j’ai senti une gigantesque douleur dans le dos. Je me suis écroulé par terre entre des fauteuils. J’ai lâché l’arme en tombant. Je ne savais pas qu’il avait un pistolet. Il venait de me tirer dans le dos"."C'est grâce à Spencer Stone que je ne suis pas mort d'hémorragie"
Ayoub El Khazzani récupère alors la kalachnikov. Mark Moogalian ferme les yeux pour faire le mort en pensant "il va m'achever. C’est alors que j’entends quelqu’un qui court dans l’allée". Il s'agit de Spencer Stone, le soldat américain, accompagné de son ami Alek Skarlatos qui foncent sur Ayoub El Khazzani pour le neutraliser. Une fois l'agresseur maitrisé, Spencer Stone porte secours au professeur de la Sorbonne."Spencer, qui est infirmier dans l’armée, comprime l’artère touchée avec ses doigts. C’est très douloureux, très impressionnant, mais c’est grâce à lui que je ne suis pas mort d’hémorragie" a indiqué Mark Moogalian.