La police belge a interpellé jeudi 62 migrants, dont une grande majorité d'Iraniens, à proximité de la côte belge, alors que les autorités ont affirmé qu'elle ne "tolérerait pas" que des campements comparables à la "jungle" de Calais voient le jour sur son territoire, a indiqué la police fédérale.
"Soixante-deux migrants ont été contrôlés et mis à la disposition de l'Office des étrangers (qui dépend du ministère de l'Intérieur). La plupart d'entre eux
--56 personnes-- étaient de nationalité iranienne", a indiqué dans un communiqué la police fédérale.
La majorité des migrants interpellés étaient "des hommes âgés de 20 à 30 ans", dont "10% avaient manifestement déjà fait l'objet d'une arrestation lors d'actions précédentes". Tous ont été emmenés dans les locaux de la police de la navigation à Zeebruges, l'un des principaux ports de Belgique. Une soixantaine de policiers ont été mobilisés par cette opération, qui s'est déroulée jeudi après-midi.
"Je ne tolérerai pas qu'à Zeebruges et dans les environs s'installent des camps de tentes comme à Calais", dans le nord de la France, a déclaré jeudi devant la Chambre des députés le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, en annonçant le début de l'opération.
Environ 4.000 migrants, venus majoritairement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, vivent dans la "Jungle" de Calais, considérée comme le plus grand bidonville de France, dans l'espoir d'atteindre l'Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado.
Aucun camp similaire n'existe en Belgique mais, selon la presse belge, quelques dizaines de migrants venus de Calais ont franchi la frontière et logent à la belle étoile à Zeebruges et dans les dunes environnantes, ce qui inquiète les autorités locales.