Migrants à Calais : après les dernières violences, la préfecture annonce une évolution du dispositif policier

La préfète du Pas-de-Calais a annoncé mardi une évolution du dispositif des forces de l'ordre autour de la "Jungle" de Calais après deux nuits de heurts entre migrants et forces de l'ordre qui ont pour la première fois touché les riverains du bidonville.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Sur la rocade portuaire et sur le port, nous avons eu des tentatives assez fortes et assez violentes de plusieurs migrants", a indiqué la préfète, Fabienne Buccio, lors d'une conférence de presse à la préfecture d'Arras. Et "phénomène nouveau", les riverains de la "Jungle" ont vu devant leur domicile des violences et ont du subir vols et dégradations.

En conséquence, "nous allons déployer des forces pour qu'elles soient visibles des riverains", a affirmé la préfète. "Il n'y a pas eu d'affrontements physiques mais des migrants ont souvent pénétré dans la propriété des riverains de la Jungle pour se procurer des objets pouvant servir à bloquer des camions sur la rocade", a détaillé Mme Fabienne Buccio.

Les No Border impliqués 

Mardi après-midi, la police est allée rencontrer "tous ces riverains pour leur donner des conseils, pour les rassurer, pour les inviter à porter plainte pour que l'action judiciaire puisse s'accomplir", a poursuivi la représentante de l'Etat dans le département, précisant qu'il n'y avait pas eu d'interpellations. 

Mme Buccio a estimé que les violences des deux précédentes nuits étaient peut-être dues à l'impossibilité pour les migrants de rejoindre l'Angleterre. "Plus aucun étranger en situation irrégulière ne franchit la Manche par quelque moyen que ce soit. Donc on a peut-être plus d'agressivité de la part des migrants, avec certaines associations comme No Border (altermondialistes militants pour la suppression des frontières, ndlr) qui les organisent, qui leur donnent des outils pour venir à la rencontre des forces de l'ordre. Je le déplore malheureusement, car c'est une attitude irresponsable et dangereuse pour les migrants", a dit Mme Buccio.


"Je repose très fermement et calmement la demande du renfort de l'armée"

Le nombre de forces de l'ordre présents à Calais est d'environ 1.200 personnes, avec quinze compagnies de 65 policiers, a-t-elle rappelé. Mardi après-midi, la maire de Calais, Natacha Bouchart (Les Républicains) a une nouvelle fois demandé le renfort de l'armée, comme elle en avait évoqué l'idée le 19 octobre pour sécuriser la "jungle".

"Quand je demande et je repose très fermement et calmement la demande du renfort de l'armée, ça n'est pas pour que Calais soit le terrain de jeu de forces qui viendraient armées sur le territoire, non. C'est pour que ces forces en présence, que l'on voit dans les gares, sur les quais, pour faire de la sécurité, puissent venir renforcer les forces de l'ordre", a dit Mme Bouchart.

Interrogée sur cette proposition, Mme Buccio a rappelé qu'en France la sécurité intérieure était assurée "par la police et la gendarmerie".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information