Migrants. En visite dans le Nord et le Pas-de-Calais, le ministre de l’intérieur fait pression sur les Britanniques

En visite à Calais et à Dunkerque samedi 10 octobre, le ministre de l’Intérieur a répondu aux Britanniques après leurs critiques sur la gestion par la France des migrants sur ses côtes. Il leur a demandé de tenir leur promesse de financement et a appelé à la négociation d’un nouveau traité migrants.

Ce n’est pas la première fois que Gérald Darmanin se déplace sur le littoral du Nord-Pas-de-Calais pour s’exprimer sur la question migratoire. Mais samedi 10 octobre, pas de moyen supplémentaire annoncé, le ministre de l’Intérieur est venu mettre la pression sur le gouvernement britannique. Il lui a demandé de régler les 62,7 millions promis fin juillet pour renforcer les forces de l’ordre sur les côtes et de commencer à réfléchir à un nouveau traité migratoire.

Le financement britannique remis en cause

Depuis plusieurs semaines, Outre-Manche, Conservateurs et ministres du gouvernement de Sa Gracieuse Majesté multiplient les critiques contre la gestion des migrants côté français, jugée inefficace. Depuis la rentrée, des centaines de migrants arrivent sur les côtes anglaises au grand dam de Boris Johnson qui avait fait du Brexit la promesse de voir ces flux se tarir.

"Pas un penny versé n’a été versé au gouvernement français", a déploré Gérald Darmanin, invité dans le journal de France 3 Nord-Pas-de-Calais. "Nous appelons les Anglais à tenir leurs promesses de financement puisque nous tenons la frontière pour eux", a-t-il ajouté.

Fin juillet, le Royaume-Uni s’était engagé à payer 62,7 millions d’euros à la France pour financer le renforcement des forces de l’ordre sur les côtes. Une promesse remise en question par le ministre de l’intérieur britannique en septembre face aux arrivées records de migrants sur le sol anglais.

Un projet de négociations

"Pourtant des gendarmes ont été embauché en plus, des moyens technologiques ont été achetés pour garder cette frontière", a expliqué Gérald Darmanin. "Nous sommes là pour tenir une frontière, c’est vrai. Mais nous sommes pour le faire, en complémentarité avec nos amis britanniques", a-t-il ajouté.

Le ministre de l’intérieur a par ailleurs annoncé que la France portera un projet de négociations de la question migratoire entre Londres et l’Union Européenne lorsqu’elle exercera la présidence semestrielle de l’union européenne en janvier. Une question contrôlée jusqu’à aujourd’hui par les accords du Touquet entrée en vigueur en 2004

Depuis fin 2018, les traversées illégales de la Manche se sont multipliées : 15 400 migrants ont tenté le voyage entre le 1er janvier et le 31 août. Contre 9 600 en 2020 et 2300 en 2019.

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