Migrants : des manifestations à Calais et Dunkerque pour réclamer une commission d'enquête parlementaire aux frontières

Des marches pour "défendre les droits" des migrants se sont déroulées ce mercredi à Calais et Dunkerque, à l'appel de cinq ONG qui demandent l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire sur la situation aux frontières.

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Plusieurs associations se sont mobilisées à Calais et Dunkerque mercredi 4 décembre à l'appel de cinq ONG dénonçant les "atteintes aux droits" des migrants "aux frontières" françaises. Des mobilisations sont prévues dans cinq villes-frontières avec l'Angleterre, l'Italie et l'Espagne comme Menton ou Hendaye.

Dans les deux villes concernées dans le Nord et le Pas-de-Calais, où les migrants sont nombreux à vivre dans des campements dans l'espoir de rejoindre la Grande-Bretagne, les manifestations ont commencé à 11 heures, réunissant une centaine de personnes au départ de la gare pour Dunkerque. Et à Calais, plus de 70 personnes sont parties du théâtre pour rejoindre le parc Richelieu derrière une banderole "Je suis un humain pas une machine". Le coordinateur d'Utopia 56 dans la région de Calais, Antoine Nehr, avait appelé à manifester "demander une enquête sur la situation aux frontières et dénoncer les droits bafoués des exilés".
 
"Aujourd'hui, de nombreuses atteintes aux droits fondamentaux des personnes migrantes sont constatées aux frontières : absence de tout dispositif sanitaire et social, destruction d'abris, obstacles à la demande d'asile, non-protection des mineurs isolés, refoulements systématiques, comportements brutaux, harcèlement des personnes solidaires...", dénoncent cinq ONG dans un communiqué.

"On demande le respect du principe de fraternité et le respect de personnes qui ne sont que des humains, des femmes et des hommes, des familles qui demandent quelque chose et qui dénoncent parfois la situation de leur pays", a souligné pour sa part Jean-François Maruszyczak, le directeur général d'Emmaüs France.
 

Des marches pour

 

"Conditions d'extrême précarité", "expulsions à répétition"...


Amnesty International, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans frontières et le Secours Catholique demandent donc "aux députés l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire afin de renforcer et de compléter ces constats et, surtout, de proposer des mesures concrètes pour que soient respectés les droits fondamentaux des personnes exilées".

Au travers de cette mobilisation aux frontières, Utopia 56 veut dénoncer les "conditions d'extrême précarité" dans lesquelles vivent les migrants. Des conditions qui "empirent" avec le temps, ajoute Antoine Nehr, dénonçant une "politique d'épuisement" menée par les autorités avec des opérations de démantèlement régulières. La dernière en date remonte à mardi, plusieurs centaines de migrants ont été évacués de campements installés dans la zone industrielle des Dunes.
 
"C'est du harcèlement", affirme-t-il, pointant également des "violences policières" dénoncées par "beaucoup d'exilés" lors de ces évacuations. "Même lorsqu'on porte plainte, on a rarement assez de preuves", explique le coordinateur d'Utopia 56. Un juge du tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer doit par ailleurs examiner ce mercredi la légalité de ces "expulsions à répétition" survenues à Calais, annonce un collectif d'associations.

"Par ce référé-rétractation, les habitants des terrains concernés, soutenus par des associations, dénoncent et contestent l’utilisation abusive de cette procédure non contradictoire (les ordonnances sur requête, NDLR) et, plus globalement, les conditions dans lesquelles les expulsions sont autorisées et réalisées", peut-on lire dans un communiqué signé par quatre associations, demandant qu'une "solution de logement inconditionnelle et viable" soit proposée aux migrants.

Quelles sont les chances qu'une commission d'enquête voie le jour ? "Le travail avec les parlementaires a lieu depuis cet été", répond Christian Reboul, en charge des questions migratoires chez Médecins du Monde, détaillant notamment des discussions avec les groupes LREM, PS, LFI ou encore PCF. Associations et ONG espèrent désormais qu'un groupe parlementaire fera jouer son droit de tirage pour imposer l'ouverture d'une telle enquête.

 
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