Calais : plusieurs centaines de migrants évacués de campements, l'opération s'est déroulée "dans le calme"

Le démantèlement de camps de migrants situés dans la zone industrielle des Dunes à Calais s'est déroulé "dans le calme", selon l'association Salam qui dénonce une opération "qui ne sert à rien".

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Plusieurs camps de migrants ont été évacués par les forces de l'ordre à Calais à partir de 7h30 ce mardi 3 décembre. Les forces de l'ordre sont intervenues dans les campements installés dans la zone industrielle des Dunes, où se trouvaient plusieurs centaines de migrants.

L'opération de démantèlement mobilise de nombreux CRS et gendarmes mobiles bouclant cette zone composée essentiellement d'un petit bois et de terrains vagues, à quelques centaines de mètres de l'ancienne "Jungle" de Calais. Les journalistes n'étaient pas autorisés à s'approcher et restaient bloqués à environ un kilomètre.

Selon Jean-Claude Lenoir, de l'association Salam, qui se trouve sur place, une quinzaine de bus ont affrétés par les autorités et au moins treize étaient déjà partis vers 11h30. Le préfet du Pas-de-Calais se trouvait sur les lieux.

 

Plus de 300 migrants


"Depuis quelques semaines", le "bois Hedde", qui appartient à des propriétaires privés, était "occupé de manière illicite et prolongée par des migrants en l'absence de toute autorisation des propriétaires", a expliqué dans un communiqué la préfecture du Pas-de-Calais, comptabilisant "250 tentes" et "350 personnes" hébergées "dans des conditions extrêmement précaires".

Ces occupations "occasionnaient de sérieux problèmes de sécurité, de salubrité et de tranquillité", a ajouté la préfecture, précisant qu'une ordonnance d'expulsion avait été rendue le 10 octobre par la justice puis affichée sur le terrain le 19 octobre.

"A midi, 331 personnes isolées, réparties dans 9 bus, ont été prises en charge. Par ailleurs, 43 personnes en situation irrégulière ont été interpellées en vue d'un placement en retenue administrative", détaille ce communiqué.

 

Évacuation "dans le calme"


Avant le démantèlement, "entre 300 et 500 exilés", essentiellement des hommes originaires du Soudan, d'Éthiopie, d'Érythrée, d'Afghanistan ou encore d'Iran, y étaient installés dans des tentes, a précisé Jean-Claude Lenoir. Un avis d'expulsion avait été affiché autour du 20 novembre dans le secteur.
 
"Ca se passe dans le calme, de toute façon les exilés savent très bien comment ça se passe et qu'ils ne peuvent rien faire (...) la majorité reviendra dans deux jours comme d'habitude. Ils prendront une douche, dormiront une nuit ou deux ailleurs et reviendront", a commenté Jean-Claude Lenoir, dénonçant "ce genre d'opérations coûteuse et qui ne sert à rien".

 
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