L'association Novissen, qui lutte depuis quatre ans contre la ferme dite des 1.000 vaches en Picardie, a rendu jeudi un avis défavorable au projet d'extension de l'exploitation à la fin de l'enquête publique.
Une enquête publique avait été lancée par la préfecture de la Somme. Elle invitait la population à se prononcer et à s'exprimer par écrit sur l’extension de l’élevage. C’etait un moyen de recueillir l’opinion et les suggestions.
"Tout avis favorable, même avec des réserves, serait clairement pour Novissen et les milliers de personnes qui se sont exprimées lors de cette enquête publique ni plus ni moins qu'un encouragement à la délinquance économique et environnementale", indique l'association dans un communiqué diffusé jeudi.
L’association Novissen, a rendu son avis. Sans surprise, il est défavorable. Dans son rapport remis aux commissaires-enquêteurs, l'association critique "l'illégalité reconnue et persistante" de la ferme "concernant le nombre de vaches", "le manque de maîtrise technique du promoteur concernant le respect de l'air, de l'eau, de la terre et de la condition animale " ou encore "le rejet massif de la population".
Mi-octobre, la préfecture de la Somme s'est retrouvée sous les feux croisés des protestations des défenseurs et détracteurs de la ferme dite des "1.000 vaches" pour avoir lancé une nouvelle enquête publique sur ce dossier. L'exploitant a en effet demandé de porter son troupeau à 880 vaches laitières.
Fin août, la préfecture avait confirmé les sanctions administratives contre la ferme située à Drucat, près d'Abbeville. Ces mesures résultaient d'un dépassement très important du plafond de têtes de bétail par exploitation, fixé par arrêté préfectoral à 500. Des inspecteurs avaient constaté en juillet que cet élevage était constitué de 763 vaches.