Un des avocats au procès de la tuerie du musée juif de Bruxelles s'est fait voler son dossier sur l'affaire mardi soir à Bruxelles et une fausse Kalachnikov a été déposée sur son bureau, a annoncé mercredi le parquet de la capitale belge.
Lors du cambriolage, qui a eu lieu alors que le procès se tient actuellement aux assises, le dossier "Nemmouche" a été remplacé sur le bureau de cet avocat d'une partie civile par une fausse Kalachnikov, a précisé le parquet dans un communiqué.
La tuerie du musée juif vaut au jihadiste roubaisien Mehdi Nemmouche de comparaître depuis le 10 janvier devant la cour d'assises de Bruxelles. Il est accusé d'être l'auteur du quadruple assassinat commis le 24 mai 2014 au musée et encourt la réclusion à perpétuité.
Une batte et une fausse arme
Mardi soir, Me Vincent Lurquin, avocat d'une des parties civiles au procès, a été victime d'un cambriolage à son cabinet situé dans la commune bruxelloise de Berchem-Sainte-Agathe.
Il a constaté "la disparition de son ordinateur portable et de deux de ses dossiers dont celui concernant l'affaire +Nemmouche+", a précisé le parquet. "De plus, le plaignant a également retrouvé sur son bureau une batte de baseball ainsi qu'une réplique d'une arme de type kalachnikov", ajoute le communiqué.
Une enquête judiciaire a été ouverte "du chef de vol avec effraction et menaces par emblèmes", a encore indiqué le parquet, qui a désigné la police judiciaire fédérale pour mener les investigations et identifier le ou les suspects.
Mehdi Nemmouche nie les faits dont il est accusé, mais les preuves matérielles recueillies contre lui en quatre ans d'enquête sont jugées "accablantes" par les parties civiles.
Le 30 mai 2014, six jours après la tuerie, ce délinquant radicalisé en prison et passé par la Syrie avait été arrêté à sa descente d'un bus à Marseille en possession des armes utilisées au musée, un revolver et un fusil d'assaut de type Kalachnikov.