MyFerryLink : toujours pas d'accord, les négociations vont se poursuivre

La deuxième réunion des acteurs impliqués dans le dossier MyFerryLink "n'a pu aboutir à un accord global" mais "des négociations directes entre les parties se poursuivront", a annoncé jeudi le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies.

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Les dirigeants d'Eurotunnel, du groupe danois DFDS et du Syndicat Maritime Nord s'étaient déjà réunis lundi et avaient émis des contre-propositions au "protocole de sortie de crise" que le gouvernement leur avait soumis la semaine dernière. Eurotunnel, propriétaire des trois navires affrétés jusqu'à juin dernier à la compagnie maritime MyFerryLink, "a réitéré son engagement d'une offre d'affrètement" d'un de ces bateaux, qui "sera formalisée par écrit dans les prochains jours", a indiqué M. Vidalies dans un communiqué.

Cette offre est cependant valable "sous la réserve du résultat de la procédure en cours devant la Cour suprême britannique", saisie par l'Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique, qui estime qu'Eurotunnel, également propriétaire du tunnel sous la Manche, se trouve en situation de quasi-monopole sur le trafic transmanche.

Nouvel affréteur des deux autres navires, DFDS va par ailleurs "communiquer le détail des postes de sa proposition de reprise" aux marins de la Scop SeaFrance, qui exploite la compagnie MyFerryLink.

Ces postes ne pourront toutefois être proposés aux salariés "qu'après leurs licenciements consécutifs à une éventuelle liquidation judiciaire" de la Scop, a précisé le secrétaire d'État aux Transports. "Les parties ont convenu que ce n'est qu'à cette date que les conditions d'un accord global pourraient être réunies", a-t-il ajouté.

"S'ils les veulent, ils viendront les chercher"


Eric Vercoutre, secrétaire général du syndicat maritime Nord, ultramajoritaire, ne se satisfait pour sa part pas de l'avancée des négociations en cours. "S'ils les veulent (les navires que les marins occupent depuis plusieurs semaines, ndlr), ils viendront les chercher", a-t-il déclaré à l'AFP. Une assemblée générale des marins aura lieu demain à 10h00, après laquelle "les marins se tiendront prêts à de nouvelles actions", a expliqué M. Vercoutre, ajoutant qu'à son issue, il "ne garantissait plus rien".

Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer doit se prononcer vendredi après-midi sur la liquidation de la Scop SeaFrance, ou sur une éventuelle poursuite d'activité d'une durée de six mois.
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