Le maître-mot : réhabilitation. Plus de 3 millions d'euros et plusieurs mois de travaux sont nécessaires pour conserver le monastère, vieux de près de 700 ans.
Un air mystique flotte à mesure que le visiteur s'approche du bâtiment. Il s'imagine entrer peu à peu dans un autre temps. Les parois du monastère, ses pierres, son tympan à l'entrée... le moyen-âge. Et puis, le bruit strident d'un marteau piqueur secoue l'esprit qui divague. Nous sommes bien en 2020. Et les travaux ont repris. Il faut bien ça pour remettre en état les 18 000 m2 de batisse, laissée à la merci du temps depuis plusieurs années.
Une deuxième phase de réhabilitation
Voilà dix ans que l'ancien monastère est en travaux. Mais un deuxième chantier vient de commencer. Il se concentre sur les espaces les plus endommagés : les ailes autour de la cour d'honneur, le porche de l'église, le grand cloître et le clochet de l'horloge. Coût de l'opération : 3,2 millions d'euros. Durée : un an.Alexia Noyon est la directrice de l'association de la chartreuse de Neuville, l'association gestionnaire du site, qui détient 51% de la copropriété de la Chartreuse. Elle explique : "pour cette nouvelle phase de travaux, c'est un mélange de financements publics mais on s'appuie aussi sur les dons, le mécénat. C'est très important pour nous, ça représente presque 30 à 40% du financement."
Alors les marteaux s'activent. La terre est creusé, la pierre est cassée. Il faut redonner vie à la Chartreuse. Une dizaine d'entreprises régionales, spécialisées en monuments historiques, collaborent ici. "Tous les ouvriers ici sont qualifiés, on sait où on va, c'est simple. Et puis, on prend du plaisir aussi. On restaure un bâtiment qui a une histoire, c'est notre patrimoine régional alors on y est encore plus attaché", décrit Yann Lebonniec, le chef du chantier. Pour compléter l'équipe, des jeunes en service civique ou des personnes fragilisés en contrat d'insertion.