Dans un premier temps, après les violences urbaines qui avaient suivi la mort de Nahel, les incendiaires présumés de la mairie de Mons avaient été interpellés et mis en examen. Mais à cause d'une erreur de procédure, début juillet ils avaient été libérés et leurs mises en examen annulées.
Les images diffusées sur Snpachat étaient impressionnantes. Des jets de lumières, la nuit, partant de la rue, en direction du bâtiment de la mairie de Mons-en-Baroeul. À une dizaine ou une vingtaine de mètres de distance, un assaut en bonne et due forme de la mairie, alors que trois agents municipaux étaient à l'intérieur. Le bâtiment flambera consécutivement.
Par la suite, 10 interpellations dont 9 mises en examen auront lieu après le travail de la police scientifique. Mais ces dernières avaient été annulées début juillet à cause d'une erreur de procédure.
Les 13, 24 et 25 juillet derniers, 14 personnes ont de nouveau été mises en examen.
Les chefs de mises en examen sont : "violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, participation avec arme à un attroupement, participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, dégradations de biens en bande organisée par un moyen dangereux pour les personnes et vols en bande organisée", affirme le parquet de Lille.
Six personnes en détention provisoire, huit sous contrôle judiciaire
Selon le parquet de Lille sur les 14 personnes, six ont été placées en détention provisoire. Les autres placées sous contrôle judiciaire.
Par ailleurs, deux individus ont comparu le 27 juillet en audience de comparution immédiate pour des faits de provocation à commettre un délit et incitation à s'armer contre l'autorité de l’Etat entre le 28 juin et le 30 juin 2023.
"L’un des mis en cause a été condamné à une peine de 12 mois d’emprisonnement, assorti d’un sursis probatoire de 24 mois avec exécution provisoire et est soumis aux obligations suivantes : une obligation de formation, la réalisation d’un travail d’intérêt général d’une durée de 140 heures, le suivi d’un stage de citoyenneté à ses frais et l’interdiction de porter une arme", assure le parquet qui précise que "le deuxième mis en cause a sollicité un délai pour préparer sa défense. Il a été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de sa prochaine comparution à l’audience du 10 octobre à 14h".