Les Insoumis ont voté, ce 11 avril, pour la réintégration du député du Nord Adrien Quatennens à leur groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale. Celui-ci était suspendu depuis quatre mois après une condamnation pour "violences" sur son ex-conjointe.
Il avait été suspendu quatre mois après sa condamnation pour violences contre son ex-compagne, il est de retour ce 11 avril. Le groupe parlementaire de la France Insoumise a décidé de réintégrer le député du Nord Adrien Quatennens.
D'après nos confrères de BFM, 45 élus ont voté pour son retour, 15 ont voté contre et 2 se sont abstenus. Dix élus LFI n'étaient pas présents au vote.
Selon les informations de France Inter, Adrien Quatennens a été auditionné par des députés de La France insoumise qui ont présenté "une synthèse" à leurs collègues pour éclairer les débats. Son retour était notamment conditionné à la réalisation d'un stage de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, qui serait actuellement en cours de réalisation.
L'annonce a essentiellement suscité des réactions indignées. "On ne peut pas jurer la main sur le cœur son entière implication pour lutter contre les violences faites aux femmes et se défausser dès que cela demande du courage, des actes et de penser contre ses amitiés" a écrit la ministre chargées de l'égalité Femmes-Hommes, Isabelle Rome, sur twitter.
Le retour de Quatennens menace la NUPES
Cette réintégration ne signe pas pour autant la fin des troubles à la NUPES, l'alliance élargie des forces de gauche. En effet, les alliées de LFI n'ont pas hésité à marquer leur opposition à ce retour dans l'hémicycle.
Le député PS, Boris Vallaud, s'était publiquement opposé au retour d'Adrien Quatennens. Le 9 avril, il estimait que sa réintégration serait "une erreur". "Il ne peut pas être un interlocuteur pour nous comme il l'a été avant" a-t-il appuyé lors de son passage dans Le grand jury, sur RTL.
Après l'annonce de la réintégration d'Adrien Quatennens, le Parti Socialiste s'est exprimé dans un communiqué, estimant que " la décision du groupe LFI de réintégrer Adrien Quatennens est inacceptable et incompatible avec les valeurs défendues et portées par la gauche."
Le PS estime même que la France Insoumise, qui n'a pas convié ses alliés au vote, commet une "faute politique". Le parti demande le retrait d'Adrien Quatennens des instances de la NUPES.
"Adrien Quatennens ne peut plus siéger"
Si la réaction officielle d'Europe-Ecologie-Les-Verts se fait attendre, les députées Sandrine Rousseau et Marine Tondelier, notamment, ont pris la parole à plusieurs reprises sur le sujet.
"Céline Quatennens a pour la première fois pris la parole décrivant des violences récurrentes. Adrien Quatennens ne peut plus siéger à l'Assemblée Nationale" écrivait Sandrine Rousseau en novembre 2022 sur les réseaux sociaux. Une position qui n'avait pas évolué à la fin mars 2023.
Marine Tondelier déclarait pour sa part, en novembre : "Le retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée Nationale, dont on entendait parler, serait un message terrible envoyé aux femmes victimes de violences."
Son sentiment était le même en février 2023.