Affaire Castelain : le procès du président de la métropole européenne de Lille pour détournement de fonds publics a repris

Interrompu en février suite au malaise d'un magistrat, le procès a repris le 10 juin. A la tête de la MEL depuis 2014, Damien Castelain (DVD) comparaît pour détournement de fonds publics, prise illégale d'intérêt, recel et favoritisme.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'audience a repris là où elle s'était arrêtée. En février, le tribunal s'était penché sur la prise en charge par la collectivité de nuits dans un hôtel cinq étoiles à Paris, de repas, d'un costume à 1.500 euros ou encore d'un parfum, ainsi que l'usage d'un véhicule pour ses déplacements personnels.

Ce lundi 10 juin, la cour s'est penchée sur les soupçons de favoritisme visant l’attribution d’un marché public de la MEL à une petite agence de communication de Péronne-en-Mélantois, la ville dont Damien Castelain est maire. C’est la suite de ce dossier qui a été examinée, ou plutôt son développement. Car, après avoir bénéficié d’un marché public, la responsable de cette agence a été embauchée en direct par le président de la MEL comme conseillère spéciale. 

Tout a été fait dans les règles.

Le président de la MEL Damien Castelain lors de son procès lundi 10 juin 2024.

La question au cœur des débats, y a-t-il eu prise illégale d’intérêt : Damien Castelain avait-il un intérêt privé à la recruter ? A-t-elle été privilégiée ? Un salaire anormalement élevé, des missions floues, des absences répétées, voilà ce qui ressort des auditions. Mais Damien Castelain nie tout en bloc, « tout a été fait dans les règles » martèle-t-il.

Un président de la Métropole européenne de Lille souriant et combatif à l’ouverture de l’audience. Il reste deux jours lors desquels il est jugé pour quatre affaires différentes dont celle dite « des pierres bleues », la plus retentissante.

L'affaire des pierres bleues

En 2010 en marge de la construction du Grand Stade, Damien Castelain, alors qu’il était vice-président de la MEL, aurait reçu d'un sous-traitant d'Eiffage, constructeur du Stade pour 17 000 euros de pierres bleues. Un matériau de grande qualité utilisé pour construire la terrasse de sa maison. Il comparait dans ce dossier pour recel d’abus de confiance. 

Eric Darques, lanceur d'alerte anti-corruption qui a porté plainte et s'est constitué partie civile ne mâche pas ses mots, en attendant son tour sur les bancs de la salle d'audience. Il fulmine : "ça ne lui effleure pas l’esprit que quand on l’invite à un Grand Prix, à un match de football, ce n'est pas pour ses beaux yeux ! C’est pour ce qu’il peut représenter comme influence dans la décision finale dans le dossier du grand stade".  

Aux nombreux journalistes qui lui tendent le micro, il poursuit : "c’est un homme qui est visiblement au courant de rien, peut-être n’est-il même pas courant qu’il est président de la Mel ! En tout cas, il doit faire une chose aujourd’hui, et je pense que la justice va l’y pousser, c’est qu’il dégage".

L'audience se poursuit. Damien Castelain encourt jusqu'à 5 ans de prison et 375.000 euros d'amende.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information