Le budget de la recherche de l’Institut dépend en grande partie des dons de particuliers. Une campagne est aujourd’hui lancée pour sensibiliser les entreprises.
C’est une campagne d’appel aux dons différente des autres qui vient d’être lancée par l’Institut Pasteur de Lille.
Appelée "Terre de Chercheurs", elle veut solliciter les entreprises pour les convaincre de se lancer dans le mécénat.
Ghislain Fauquet directeur de la communication et de la philanthropie du site Lillois l’explique : "Aujourd’hui nous sommes peu connus des entreprises, elles ne sont pas forcément au courant de l’objet de nos recherches, or cela les concerne tout particulièrement. En effet, nous travaillons sur des maladies qui touchent particulièrement leurs salariés : le diabète ou l’obésité par exemple."
La région est malheureusement l’une des plus touchées proportionnellement par ces pathologies.
3 millions d'euros espérés par an
Ghislain Fauquet rappelle également que l’Institut est en pointe concernant la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Une pathologie qui demande énormément d’effort et de moyens pour la prise en charge des patients.
"Nous sommes en plein développement de nos recherches sur Alzheimer. Nos chercheurs sont allés vers des succès dans ce domaine : médicaments, brevets, une cartographie des gènes responsables de la maladie. Nous dirigeons sur cette thématique un consortium de 18 pays"
Mais ces programmes nécessitent un financement. La structure est privée et indépendante. Elle se base sur les dons et mécénats. Ainsi, 8,5 millions d’euros sont récoltés par an auprès de donateurs. Il s’agit principalement de particuliers, les entreprises ne versant "seulement" que 400 000 euros sur cette somme globale.
C’est donc à elles que s’adresse cette campagne : 3 millions sont espérés chaque année de leur part. Parmi les arguments pour les séduire : "le fait que les dons soient défiscalisés. Ainsi, sur 10 000 euros versés, cela ne coûtera réellement à l’entreprise que 4000 euros"
Des fonds qui seront nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement. Il emploie 300 chercheurs et en accueille en plus 500 provenant d’autres établissements pour des partenariats. En tout, 33 nationalités se côtoient sur le site.