Armentières : que devient la jeune panthère noire qui se promenait sur les toits ?

La panthère noire capturée le 18 septembre alors qu'elle se promenait sur un chéneau d'habitations à Armentières doit être transférée ce mercredi dans un refuge spécialisé. En attendant, le félin se trouve en quarantaine au zoo de Maubeuge.

La jeune panthère noire capturée dans la soirée du 18 septembre, alors qu'elle déambulait en liberté sur des toits d'habitations rue de l'Avenir à Armentières, doit être transférée ce mercredi 25 septembre dans un refuge spécialisé en région lyonnaise.

"Notre chef animalier va la chercher avec un autre animalier à Maubeuge,  puis nous allons l'accueillir avec notre association Tonga. On recueille principalement des fauves et des primates. Nous sommes à plus de 50 fauves et 250 primates recueillis", explique Pierre Thivillon, directeur de l'espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine (Loire), situé entre Lyon et Saint-Etienne.
 


Quarantaine


Hebergée la nuit suivant sa capture par la LPA du Nord de la France à Lille, la panthère a ensuite été transportée au zoo de Maubeuge dès le 19 septembre, où elle a été placée dans un box, en quarantaine. "Elle est suivie par les équipes et le vétérinaire du parc, et son statut sanitaire est encore incertain", précise le directeur du zoo Jimmy Ebel.

"C’était une situation tellement urgente qu’on a fait en sorte de pouvoir accueillir l’animal, afin de le transférer ensuite le plus vite possible", a-t-il ajouté, reconnaissant que le fauve est stressé.
 

Selon les informations de son prochain hôte Pierre Thivillon, cette jeune femelle âgée d'environ 6 mois, qui est dégriffée des pattes avant, "est très perturbée et semble avoir du mal à se nourrir". "Elle est très imprégnée de l’homme, elle a apparemment toujours été élevée par des humains. Elle ne se sent bien qu’au contact des humains".
 


Que va-t-elle devenir ?


La destination de la panthère a été soumise à des strictes vérifications administratives, réalisées par l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), co-saisi, avec la police, de l'enquête sur la provenance de l'animal. "On veut la garantie que l’établissement soit certifié et autorisé à accueillir des fauves, que l’animal soit soigné par des personnels compétents, et que la structure n’ait pas d’antécédents ou ne soit pas liée à une procédure en cours" explique Bertrand Warnez, chef de l'ONCFS du Nord.

Ce 25 septembre, le félin sera donc conduit en région lyonnaise où sa mise en quarantaine se poursuivra, le temps de procéder à tous les examens nécessaires. "Elle va être dans une maison à côté d’autres félins, avec un enclos extérieur", indique Pierre Thivillon, président de Tonga Terre d'Accueil, où se trouvent déjà des panthères des neiges et des panthères du Sri-Lanka.

"On sait comment accueillir des animaux dans de telles conditions. Nous devons d’abord la récupérer, voir comment elle va… Puis voir si nous pouvons lui trouver un petit compagnon pour qu’elle ne se trouve pas seule", conclut le directeur de la structure.

A terme, la jeune femelle pourrait rester dans la Loire, ou éventuellement trouver un point de chute dans un parc en Europe, pour rejoindre un mâle de son espèce qui se trouverait en mal de solitude.
 


Où en est l'enquête ?


Sur le plan judiciaire, la police recherche toujours ce lundi matin le "propriétaire" de la panthère, locataire identifié de la maison individuelle où vivait l'animal rue de l'Avenir à Armentières.

Le fauve semblait être "détenu dans la maison et ne devait pas en bouger" indique le chef de l'OCNFS Nord Bertrand Warnez, qui n'avait jamais été confronté à ce type d'enquête. "C’est très particulier à gérer ! Ce sont des fauves… Et notre souci premier, c’est la sécurité publique. Quand un fauve se trouve au milieu de la population, c’est un vrai danger… Les gens voient un gros chat noir, mais c’est un gros chat qui peut tuer", rappelle M. Warnez. 

Aucune autorité locale n'était avertie de l'existence de cet animal sauvage en plein ville, ce qui place d'ores et déjà le suspect dans l'illégalité. Par ailleurs, aucun riverain rencontré dans le quartier n'avait vu cette panthère auparavant.

Le "propriétaire" de l'animal encourt au minimum un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.

 
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