Une réunion "décisive" sur le sort de l'aciérie Ascoval (Saint-Saulve) se tiendra à Bercy mercredi, a annoncé le député PCF du Nord Fabien Roussel.
"Les choses bougent dans le bon sens", affirme le député PCF du Nord Fabien Roussel à l'AFP, sur la situation de l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve.
La décision finale, sur l'avenir de l'aciérie et de ses 281 employés, devrait être connue à l'issue d'une réunion au ministère de l'économie, le 31 octobre."J'espère que ce sera pour une fumée blanche", a déclaré le député communiste.
Le député Roussel confiant pour la suite
Vendredi 26 octobre, une série de réunions techniques avait déjà réuni les acteurs du dossier à Bercy. Depuis la liquidation judiciaire de son principal actionnaire en février, l'aciérie est menacée de disparition. La justice lui a accordé mercredi un sursis de deux semaines.
Une offre de reprise a été présentée par le groupe franco-belge Altifort, qui demande au sidérurgiste français Vallourec, principal client désormais premier actionnaire, de maintenir pendant un an et demi son niveau actuel de commandes. Lequel a refusé cette demande. "Nous savons que Vallourec ne participera pas à cet effort, sauf obligations sociales. Par contre, l'Etat cherche une solution industrielle", a assuré M. Roussel. Le député comme les salariés d'Ascoval comptent sur une intervention de l'Etat, actionnaire à 17% de Vallourec.La venue d'Emmanuel Macron dans la région pourrait jouer en faveur des salariés
Le gouvernement a demandé un avis indépendant sur la situation économique d'Ascoval avant de se prononcer sur un éventuel financement public.
Le choix du cabinet d'experts a été salué par M. Roussel, selon qui il y a une collaboration " avec Altifort et son fondateur Bart Gruyaert afin de trouver une solution".
Vendredi, une trentaine de salariés d'Ascoval ont bloqué toutes les entrées de production du site de Vallourec à Aulnoye-Aymeries, près de Maubeuge. Fabien Roussel salue la mobilisation générale : "J'ai parlé aujourd'hui avec Bart Gruyaert, il m'indique que, grâce à la mobilisation des salariés et de la presse, il a récupéré quatre propositions d'entreprises prêtes à se fournir chez lui", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Le président de la République pourra dormir sur ses deux oreilles pour sa venue dans le Nord s'il trouve une solution pour la reprise d'Ascoval", a affirmé M.Roussel. Les 7 et 8 novembre, Emmanuel Macron sera en déplacement dans la région. A cette même période, le tribunal de Strasbourg devrait rendre sa décision finale sur l'avenir de l'aciérie. Selon Fabien Roussel, le président devrait prononcer un discours sur l'industrie en France : "C'est impossible politiquement qu'il fasse un tel discours, qu'il vienne même dans la région pour un enterrement", conclut le député.