Un lycéen âgé de 15 ans, habitant de Fourmies, s'est violemment fait agresser devant son établissement scolaire. Filmée, la scène a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. La gendarmerie a été saisie de l'affaire. Des auditions sont en cours.
Un adolescent de 15 ans s'est fait tabasser devant son lycée ce lundi à Fourmies. Elle se passe en présence d'autres élèves dont un qui filme l'agression. La vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux dimanche soir dernier puis supprimée à la demande de la gendarmerie. Mais elle était encore visible sur certains comptes ce mardi.On y voit le lycéen frappé au visage, dans les jambes, et jeté à terre. Selon les mots du jeune qui donne les coups, la victime ne lui aurait pas donné quelque chose qui lui avait été demandé.
Quatre personnes mises en cause
Selon la direction du groupe scolaire Camille Claudel, tous les protagonistes, quatre personnes, sont scolarisées au lycée et âgées d'une quinzaine d'années. La victime est revenue en cours ce mardi matin, elle n'a pas de séquelles physiques. L'élève est pris en charge psychologiquement, un suivi assuré par l'infirmière scolaire. Les agresseurs présumés, dont celui qui a filmé sont "éloignés par mesure conservatoire" jusqu'à leur conseil de discipline.
La direction explique que la situation "n'est simple pour personne" et souligne que "les élèves sont solidaires de leur camarade victime."
L'agresseur présumé, scolarisé depuis deux mois à Camille Claudel avait déjà été sanctionné pour d'autres faits.
Suite aux nombreux signalements auprès des services de @PoliceNat59 et @Gendarmerie_59 concernant la vidéo de l'agression qui a eu lieu hier à #FOURMIES. La procédure est en cours. Merci pour vos messages.
— Gendarmerie du Nord (@Gendarmerie_59) 13 novembre 2018
Ce que risquent les agresseurs
Les personnes qui ont filmé se retrouvent complices. Elles risquent une amende de 750 euros, une peine qui peut atteindre 45 000 euros et trois ans d’emprisonnement en cas de blessures graves. Cette pratique aussi appelée "happy slapping" ou "vidéo-agression" prend de l'ampleur en France.
Des faits à surveiller avec vigilance
Pour la gendarmerie, il s'agit aussi de retrouver l'auteur de la diffusion de la vidéo. Un gros travail de prévention reste à faire selon le commandant Marc Trézières de la compagnie de Avesnes-sur-Helpe, interrogé par Canal FM, les jeunes n'ayant pas clairement conscience de la gravité des faits.