Covid-19 : le carnaval de Bailleul dans les Flandres reporté du 3 au 7 juin, pour la première fois de son histoire

Pour éviter d'avoir à annuler l'événement comme l'an dernier, les organisateurs du carnaval de Bailleul ont décidé de le reporter en juin, pendant le week-end de la Pentecôte. Une première dans l'histoire du carnaval depuis 1853. Une dernière, espère-t-on !

"On n'a pas décalé de gaieté de cœur, explique Gilles Blaevoet, président de la Société philanthropique de Bailleul. Mais il fallait trouver une solution. Notre but, c'était de ne surtout pas annuler."

En 2021, crise du Covid-19 et mesures sanitaires obligent, l'association n'avait pas eu le choix. "On avait fait vivre l'événement avec des Facebook live, mais ce n'est pas la même chose", regrette Gilles. C'est peu de dire que cette année, les Bailleulois attendaient avec impatience de savoir "à quelle sauce leur carnaval allait être mangé".

A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle

"Nous avions annoncé une édition 2022, nous allons tout faire pour qu'elle ait lieu dans une forme la plus complète possible, promet Gilles, carnavaleux de père en fils. A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle. Nous avons mûrement réfléchi et choisi le week-end de la Pentecôte, du vendredi 3 au mardi 7 juin."

Depuis qu'il a été créé en 1853, le carnaval a été annulé pendant la Première Guerre mondiale, puis la seconde et enfin en 2021. Il n'avait encore jamais été décalé. Pour Gilles, "c'est une première, qu'on espère tous être une dernière !"

L'essentiel était avant tout de maintenir le carnaval qui, au-delà de la fête, est un véritable booster économique sur cinq jours pour la ville. "Un cortège du dimanche, c'est facilement une quarantaine d'associations et 2 300 participants sur les chars, recense Gilles. En terme de visiteurs, quand la météo est clémente on peut monter jusqu'à 15 000 personnes."

Des carnavaleux soulagés

Les associations de carnavaleux, elles, sont soulagées. Les Belle's Jocks par exemple, qui comptent 70 membres, tous natifs de Bailleul et amis depuis le collège, fêtent cette année leurs dix ans.

Si le président, Clément Degrave, est bien sûr "déçu" de ne pas sortir en février, il prend les choses du bon côté. "C'est un pincement au cœur, concède-t-il, mais c'est surtout mieux que rien !" Ce Bailleulois qui a fondé l'association à seulement 23 ans entend bien faire la fête dignement au printemps.

"Avec la crise, nous n'aurons pas les moyens de changer le thème de notre char, déplore Clément. A l'origine, nous étions déguisés en jockeys, puis on a ajouté des chevaux articulés, et désormais on garde cette idée mais on la fait voyager chaque année." En 2020, le char s'intitulait "Jockeys en safari", et les membres de l'association avaient troqué le cheval contre une girafe, qui reprendra donc du service cette année.

Un programme à affiner

En espérant que l'événement puisse vraiment avoir lieu en juin… "Nous sommes des optimistes, on y croit !", s'enflamme Gilles Blaevoet, même s'il préfère encore attendre quelques semaines avant de divulguer le programme. Tout juste promet-il la sortie évidente du géant Gargantua et l'élection du prince du carnaval.

Effet domino de ce report, d'autres événements seront à leur tour décalés. Le Sapidays, festival qui rassemble culture et handicap, devait avoir lieu à Saint-Jans-Cappel les 5 et 6 juin ; les organisateurs réfléchissent à une nouvelle date.

Quant à la transhumance de Berthen, la plus petite transhumance de moutons de France, elle sera reportée également. "On les en remercie, sourit Gilles Blaevoet. Ils n'ont pas hésité une seconde !" Et pour cause. Les participants, comme de nombreux habitants des Flandres, sont eux-mêmes des carnavaleux.

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