Baisse du nombre d'élèves, fermetures de classes… Ce qui va changer pour la rentrée 2023 dans le Nord et le Pas-de-Calais

Les écoles primaires, les collèges et les lycées de nos départements vont encore perdre de nombreux élèves pour la rentrée 2023. Un déclin démographique plus fort que la moyenne nationale, qui entraînera des fermetures de classes et des suppressions de postes, sans toutefois modifier le taux d'encadrement actuel.

Réduction des effectifs, fermetures de classes... À quoi faut-il s'attendre pour la rentrée 2023 dans les écoles primaires, les collèges et les lycées du Nord et du Pas-de-Calais ? Le rectorat de Lille, dans une conférence de presse, vendredi 27 janvier, a donné un aperçu des changements à venir.

En préambule, la rectrice de l'académie de Lille, Valérie Cabuil, a rappelé le contexte de déclin démographique dans lequel va s'inscrire cette rentrée scolaire. En septembre prochain, les établissements du 1er degré perdront 7.000 élèves, contre 2.000 élèves pour le second degré. Des chiffres supérieures à la moyenne nationale, qui ne font que confirmer une tendance en cours depuis plusieurs années.

Baisse des effectifs et fermetures de classes

Forcément, cette baisse notable du nombre d'élèves a des répercussions sur la carte scolaire. Des fermetures de classes ou d'écoles, parfois sous la forme de fusion entre établissements, sont envisagées. L'inspecteur académique du Pas-de-Calais, Joël Sürig, évoque "cinq" écoles dans cette situation, sans dire, pour l'heure, quelles communes seront concernées. Dans le Nord, "c'est trop tôt pour savoir", indique son homologue.

Toutefois, ce dernier donne une idée de la forme que pourrait prendre ces réaménagements de classes. “Nous travaillons actuellement sur des fusions entre établissements, explique Jean-Yves Bessol. Ce ne sont pas des fermetures franches. Concrètement, au lieu d’être sur deux sites, l'école sera sur un seul site.”

En milieu rural, aucun établissement ne sera rayé de la carte scolaire sans l'accord du maire de la commune concernée, rappelle le rectorat.

1er degré :
2nd degré :

Moins d'élèves veut aussi dire moins de professeurs. Une suppression de 310 équivalents temps plein (ETP) est prévue au sein de l'académie, dont 150 pour le 1er degré et 160 pour le 2sd degré. Un ETP correspondant classiquement à 35h de travail par semaine. "Cela ne veut pas dire qu’on va fermer un poste, précise le rectorat. C’est un nombre d’heures [en moins] qui peut être réparti."

Un taux d'encadrement similaire

Cette réduction du corps professoral n'aura pas d'impact sur la qualité de l'enseignement, assure le rectorat. En effet, le taux d'encadrement par élève restera identique à celui de l'an passé. Alors que l’on comptait 5,54 enseignants pour 100 élèves en 2017, ils sont actuellement 6,14 à la rentrée 2022 et seront 6,23 (contre 5,98 au national) à la rentrée 2023.

Au sujet des enseignants remplaçants au sein des brigades départementales, aucune augmentation d'effectif n'est programmée. Malgré tout, le rectorat affirme travailler "sur l’efficience" de l'utilisation de ce vivier de professeurs, à l'aide d'un nouvel outil développé à l'échelle de l'éducation nationale.

Plus de moyens pour les élèves handicapés

En parallèle des baisses d'effectifs, le rectorat annonce la création de plusieurs postes pour le second degré. Avec cinq ETP pour l'école européenne de Lille Métropole et deux ETP pour l'école d'aides-soignants, l’IFRAAS

Des moyens supplémentaires seront également alloués aux élèves en situation de handicap. "L’excellence inclusive est le fondement du projet académique 2022-2025", assure-t-il. Quatorze référents Ulis (unités localisées pour l'inclusion scolaire) ainsi que 3 UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants) seront embauchés dans les collèges et les lycées du Nord et du Pas-de-Calais. Deux référents handicap seront aussi recrutés.

Nouveau dispositif de soutien en maths et français pour les 6ème

La rentrée 2023 inaugurera un nouveau dispositif pour les élèves de 6ème, avec la mise en place d'une heure de soutien ou d’approfondissement obligatoire en mathématiques ou en français. Une heure compensée dans la grille horaire des élèves par un retrait dans l'enseignement technologique.

Qui sera chargé de cette enseignement de soutien ? Si la réponse n'est pas encore tranchée, et qu'elle reste à la discrétion des chefs d'établissement, les professeurs des écoles devraient en avoir la charge. Sous la forme de volontariat dans le cadre des heures de travail. “Comment ne pas être volontaire pour faire avancer la réussite et le bien être de nos élèves de 6ème", argumente Valérie Cabuil.

Par ailleurs, le dispositif "devoirs faits" - un temps d’étude accompagnée pour aider les collégiens à réaliser leurs leçons - sera rendu obligatoire pour tous les élèves de 6ème dès la rentrée prochaine.

Des ouvertures et fermetures de formations

Concernant la carte des formations dans notre académie, le rectorat annonce l'ouverture ou l'extension de capacité d'accueil pour 14 d'entre elles, dans des filières porteuses, telles que l'hôtellerie, le service à la personne ou encore le transport routier. Dans le même temps, 13 fermetures ou réductions de capacités d’accueil sont programmées, du fait d’un déficit d’attractivité depuis plusieurs années.

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