Ce vendredi 24 novembre, jour de Black Friday, les promotions pullulent en magasin et sur internet. En réaction, commerçants et organisations défendent le Green Friday pour une consommation plus responsable.
Difficile de passer à côté du Black Friday et de ses promotions alléchantes. Pourtant, dans la boutique de Hélène Paszek, pas d'offres "à saisir absolument" ni d'affiches "- 50%". La responsable a décidé de boycotter l'évènement : "c'est un choix en accord avec mes valeurs, j'évite la surconsommation à mes clientes et je pense à la planète".
Selon un récent rapport du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), 85% de la population pense que le Black Friday est "une opération commerciale qui pousse à surconsommer".
La commerçante amiénoise l'affirme : "j’assure à mes clientes des produits avec le meilleur rapport qualité/prix toute l’année". Cette journée n'a donc aucun impact sur son chiffre d'affaires. Elle sourit : "on verra ce qui se passe aujourd’hui mais j’ai confiance en mes clientes fidèles".
Le choix du Green Friday
L'initiative, née il y a six ans, est portée par un collectif du même nom au sein de la Fédération Envie. Les membres dénoncent, le jour du Black Friday, des "objets souvent inutiles, de mauvaise qualité et dont l'impact sur la planète sera bien réel".
Depuis sa création, plus de 500 entreprises et organismes ont rejoint le mouvement, à l'image de Bio en Hauts-de-France. Dans un post, l'association prône une "agriculture bio locale" à la place d'une "consommation déraisonnée".
Une opération qui semble séduire ou du moins intriguer quelques consommateurs.Sur les réseaux sociaux, Françoise Klein avoue être "sensible à la démarche Green Friday, mais quand même piégée par la débauche de promos". D'autres saluent l'initiative, qu'ils ont adoptée.
#BlackFriday
— Aurelien Beaucamp (@aurebeaucamp) November 24, 2023
et si on changeait plutôt nos modes de production, de consommation et qu'on sauvait notre argent hein?
go to #GreenFriday 🌲🍏 pic.twitter.com/lQ9zlmlYIF
Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, invite quant à lui les sceptiques à se poser des questions quand ils veulent procéder à un achat : "est-ce que j'en ai besoin ? Si j'en ai besoin, d'où vient ce produit ?". Autant de réflexes à adopter le jour du Black Friday mais aussi tous les autres de l'année, pour mieux consommer.