Alors que la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne se rapproche, en cas de "no deal" après le 29 mars, la France pourrait "envisager des solutions sociales d'arrêt de bateaux", au moins temporaires.
"Il se peut que le « no deal » empêche tous les pêcheurs européens d'aller pêcher dans les eaux territoriales britanniques. Ce serait un drame parce que beaucoup de nos pêcheries pêchent dans ces eaux, et il n'y pas du tout d'autre possibilité de report ailleurs. Donc, nous avons commencé à envisager des solutions sociales d'arrêt de bateaux", a déclaré le ministre de l'Agriculture et de la pêche, Didier Guillaume, à l'antenne de Sud Radio." Il se peut que le #Brexit #NoDeal empêche les pêcheurs d'aller dans les eaux britanniques. Ce serait bien évidemment un drame (...) Nous avons commencé à envisager des situations sociales d'arrêt de bateaux.." #peche @dguillaume26 #SudRadioMatin
— Sud Radio (@SudRadio) 13 mars 2019
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Car "des bateaux [français, ou d'autres nationalités européennes] qui vont pêcher dans les eaux territoriales britanniques plus de 50 ou 60% de leur pêche, n'auront plus le droit de le faire" a-t-il précisé.
L'enjeu d'un accord
Le ministre a néanmoins précisé qu'il "faisait confiance" aux pêcheurs pour trouver un accord à terme. Quoi qu'il arrive, la Grande-Bretagne "restera une île à 22 kilomètres de Boulogne-sur-Mer, elle ne va pas partir, donc il faudra bien qu'il y ait des accords économiques avec les Britanniques, y compris pour la pêche", a souligné Didier Guillaume, en rappelant la position d'Emmanuel Macron selon qui il n'est "pas question que la pêche soit la variable d'ajustement du Brexit".
Interrogé sur les contrôles sanitaires aux frontières, le ministre a indiqué que la France allait arriver à "70-80 contrôleurs sanitaires de plus" pour les ports. "Nous sommes en train de recruter des vétérinaires qui sont formés depuis plusieurs semaines" a développé le ministre.
Le 3 décembre, Didier Guillaume avait révélé que seulement 40 postes équivalent temps plein de vétérinaires avaient été inscrits au budget 2019, jugeant alors ces chiffres insuffisants pour mener les contrôles aux frontières lors de la sortie du Royaume-Uni de l'UE.
La France compte neuf ports considérés comme points d'entrées principaux pour le transport de marchandises et de passagers vers la Grande-Bretagne : Dunkerque, Le Havre, Calais, Dieppe, Caen-Ouistreham, Cherbourg, Brest, Saint-Malo et Roscoff.