Une parenthèse bienvenue, pour ces personnes âgées qui ont vu l'adolescent grandir.
En plein confinement, c'est un rituel que les résidents de cet EHPAD de Cambrai ne rateraient pour rien au monde : tous les jeudis, Hugo Samor, 16 ans, dansent sous leurs fenêtres sur différentes musiques, de Johnny Hallyday et Florent Pagny à la bande originale du Fabuleux destin d'Amélie Poulain.
"C'est super bien, ça nous change un peu" confie l'une des résidentes, à sa fenêtre. "Il met de la joie, un petit peu", glisse une autre. Ses "fans" peuvent même lui proposer d'autres artistes, pour ses futures performances.
"Ils font partie de ma famille"
"J'ai eu des gens qui m'ont accueilli les bras ouverts quand j'étais tout petit", explique l'adolescent, dont la mère travaille dans l'établissement. "Il y en a qui m'ont vu grandir jusqu'à maintenant, qui me félicitent toujours. Pour moi, ils font partie de ma famille."
Pour les résidents, en tout cas, cette parenthèse de légèreté est bienvenue dans un quotidien chamboulé par le Covid-19, reconnaît Amandine Mailly, chargée de mission autonomie au sein de l'EHPAD. "Beaucoup sont connectés 24 heures sur 24 aux informations, donc c'est très anxiogène et forcément, ça développe beaucoup de complications."
Sans oublier le lien social, puisue "ça leur permet de se mettre aux fenêtres, de se rencontrer, parce qu'ils avaient l'habitude de se voir tous les jours". Isolés du jour au lendemain, ce rendez-vous hebdomadaire leur "permet vraiment de renouer du contact à distance."
De quoi inciter le danseur à poursuivre, même après la fin du confinement. "Je pense que je vais même continuer à faire des activités comme ça avec eux", estime Hugo. "C'est des gens qui m'ont apporté énormément."