L'entreprise Saniez, à Cambrai, a fabriqué les pièces pour ses clients, mais ne peut pas les livrer tant que les chantiers n'auront pas repris. Et comme de nombreuses entreprises, cette situation la met en danger.
"On veut reprendre, mais on sent que l'activité, c'est vraiment néant !" Pour Alexandre Saniez, PDG de l'entreprise éponyme basée à Cambrai, la reprise est particulièrement laborieuse, malgré l'approche du déconfinement.
"Tout est stoppé pour l'instant"
L'inquiétude domine, dans cette usine de 300 salariés qui fabrque portails et grillages avec un tiers de ses effectifs. "Tout est stoppé pour l'instant, on voit même que commercialement, il y a personne qui nous appelle", regrette l'entrepreneur. "Tout le monde se pose des questions pour savoir comment on peut faire !"
L'entreprise, qui a notamment été sollicitée pour les grillages du Stade Pierre-Mauroy ou le long de la frontière franco-belge, au moment de la peste porcine, consacre 90% de sa production à l'industrie. Et avec les chantiers à l'arrêt, les livraisons sont bloquées.
"On a aujourd'hui un stock fini d'environ deux millions d'euros de commandes", fabriquées pour les clients. "On espère qu'à partir du 11 mai, nos clients vont pouvoir reprendre l'activité, et que nous on va pouvoir les livrer."
Les camions sont équipés de vitres en plexiglas, avec du gen, des gants et des masques à l'intérieur. "Nous, on est prêts à commencer, tous nos camions sont équipés. On n'attend que le feu vert pour que l'activité redémarre !"