Rencontre avec l'entraîneur de Cambrai. Gabriel Denys, un vrai nordiste, né à Bergues, qui a surtout entraîné dans les Hauts de France. Grand artisan du maintien du petit club de Cambrai, dans l'élite du volley français.
Depuis 28 ans, il fait les 100 pas au bord du terrain. Gabriel Denys, un chef d'orchestre et homme de caractère !
2 heures avant le derby qui oppose son club de Cambrai à Tourcoing, ce mercredi 2 novembre - et se solde par une Victoire du TLM 3 sets à 1 - nous proposons au natif de Bergues, un retour dans le passé.
En 1998, Il démarrait le métier avec les filles de Calais.
"C'est bien de se replonger dans ces images et voir l'évolution qu'il y a eu depuis. A l'époque je savais pas trop ce qui allait en être de ma carrière, aujourd'hui je suis fier de voir où j'en suis."
"Avoir un entraîneur étranger c'est pas forcément valable."
Jean-Michel Machut, président du Cambrai Volley
Depuis 6 ans à Cambrai, il veille sur un club en pleine croissance. Gabriel Denys est l'un des artisans du maintien dans l'élite du volley aux côtés de Tourcoing.
"C'est pour ça que je veux le garder. Il est aussi dans la culture du Nord. Nos racines c'est très important. Avoir un entraîneur étranger c'est pas forcément valable. ", martèle Jean-Michel Machut, un président de club attaché à son entraîneur.
Cannes, Dunkerque, Beauvais, St Quentin, partout, Gabriel Denys a montré qu'il était un entraîneur à poigne. Paul Villard, joueur du Cambrai Volley : " Gaby c'est quelqu'un qui aime beaucoup nous pousser à l'entraînement, en match, exiger de nous toujours le meilleur. Surtout à l'entrainement où il est toujours en train de crier."
"On joue pas le titre, on joue le maintien."
Gabriel Denys, entraîneur du Cambrai Volley
Sur le terrain, tout ne se passe pas toujours comme prévu. L'usure est parfois présente quand on est à la tête du plus petit budget du championnat.
"On sait qu'ici (face à Tourcoing), on va batailler. C'est bien que tu me poses la question parce qu'il y a des gens qui pensent qu'on devrait gagner chaque match et qu'on joue le titre. On joue pas le titre, on joue le maintien. Que les gens le comprennent bien une fois pour toutes : on joue le MAIN-TIEN. On est tout le temps sous pression, tout le temps outsiders, tout le temps en train de chercher des solutions."
A 48 ans, le Nordiste réfléchit parfois à prendre du recul. Pourquoi pas retrouver le métier de manager général auquel il a déjà goûté ?