CARTE. Les Hauts-de-France vont accueillir seize nouvelles brigades de gendarmerie d'ici 2027

Le président de la République a annoncé la création de 238 brigades sur le territoire français à l'horizon 2027. Dans les Hauts-de-France, seize vont voir le jour dans l'ensemble des cinq départements, dont neuf fixes et sept mobiles.

En visite à Tonneins (Lot-et-Garonne), le président de la République Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 2 octobre la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie en France d'ici 2027. Dans les Hauts-de-France, qui compte 203 brigades, la gendarmerie se dotera de sept nouvelles brigades mobiles et neuf fixes.

C'est le Nord et le Pas-de-Calais qui reçoivent le plus de dotations, avec chacun deux brigades fixes et le même nombre de mobiles. Dans le Nord, les brigades fixes vont s'installer côté Flandre maritime à Zuydcoote et Renescure, près d'Hazebrouck, et les mobiles à Avesnes-sur-Helpe et à Caudry, tout près de Cambrai.

Mes administrés sont très sensibles à l'environnement, nous sommes entourés de dunes. Le respect de l'environnement était une demande, nous avions besoin d'une brigade dédiée à cette question.

Florence Vanhille

maire (DVD) de Zuydcoote (Nord)

Dans le Pas-de-Calais, Audinghen, tout près du cap Gris-Nez, et Sauchy-Lestrée, entre Arras et Cambrai obtiennent des brigades fixes, Le Parcq et Marquion des brigades mobiles. Enfin, une brigade équestre prendra ses quartiers au Touquet-Paris-Plage.

Promesse tenue dans l'Aisne

En ex-Picardie, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin était venu à Marle (Aisne) le 10 février 2023 pour rencontrer les élus. Il avait alors promis de créer deux nouvelles brigades de gendarmerie, dont une mobile.

Ce sera chose faite : Aubenton, en Thiérache, qui avait vu sa gendarmerie fermer en 2016, va finalement observer le retour des forces de l'ordre d'ici 2027. Idem pour Neuilly-Saint-Front, dans le Sud-Aisne, qui va retrouver les gendarmes, mais en version mobile.

Saint-Gobain va accueillir une brigade fixe d'une dizaine de gendarmes. "Vous avez devant vous, un maire heureux, réagit le maire de la commune, Frédéric Mathieu, cela fait presque une dizaine d'années que nous voyons tout un tas de service public partir (...) donc c'est vraiment avec beaucoup de plaisir que j'ai accueilli l'officialisation de cette nouvelle. En 2005, quand la commune a racheté la friche industrielle, j'avais pensé que l'on pourrait accueillir une gendarmerie, mais à l'époque ce n'était pas dans l'air du temps, il fallait faire des économies. Donc quand en février-mars, c'est devenu une volonté politique, j'ai sauté sur l'occasion et j'ai fait acte de candidature. C'est un besoin pour les habitants de Saint-Gobain, mais aussi pour les habitants du territoire du Laférois, les petites communes verront des patrouilles de gendarmes aussi sur leur territoire."

"On avait besoin d'avoir une gendarmerie plus proche"

Dans l'Oise, les dotations, similaires à l'Aisne, sont équilibrées sur le territoire. Troissereux, dans le secteur de Beauvais, obtient une brigade fixe tout comme Trosly-Breuil, à l'est de Compiègne. Au sud, Chantilly va recevoir une brigade mobile. Dans la Somme, les changements sont plus rares et surtout concentrés dans l'ouest, à Ault et Flixecourt.

Le maire d'Ault se dit "très satisfait" du retour d'un service public dans sa commune, après la fermeture successive de la gendarmerie (2015), du centre médico-social (2019), du centre des finances publiques (2021) et de la poste (2022). "Il ne se passe pas de réunion publique avec les habitants sans que la question des incivilités et des excès de vitesse ne soient évoqués, explique Marcel Le Moigne. On avait besoin d'avoir une gendarmerie plus proche que celles de Friville-Escabotin et de Saint-Valery, la distance rendait les interventions difficiles."

Notre village de 1 400 habitants l'hiver abrite près de 6 000 personnes l'été. Plus de monde, ça fait aussi plus de problèmes à gérer. Nous avons une grande proportion de logements secondaires dans notre commune - près de 60% - qui sont des cibles faciles pour le cambriolage, d'autant plus que nous n'avons pas de vidéo-surveillance. Et on fait aussi face à des atteintes à l'environnement, avec notamment des dépôts sauvages de gravats dans le bois de Cise.

Marcel Le Moigne

maire (DVG) d'Ault (Somme)

"L’affectation de militaires supplémentaires [à Flixecourt] permettra notamment de renforcer les équipes d’investigation chargées de la lutte contre les violences intrafamiliales", ajoute la préfecture de la Somme

Un "effort sans précédent"

La création de 200 brigades et la formation de plus de 2 100 gendarmes est un "effort sans précédent" depuis la création de la gendarmerie en 1791. Ces renforcements interviennent, suite à des propositions locales des préfets, dans des "territoires qui ont connu une forte croissance démographique ou économique ces dernières années, et dont le maillage n'est plus adapté", expliquent les services du président de la République.

Cet effort permettra de "renforcer l'offre de sécurité de nos territoires. (...) On a besoin de voir des gendarmes partout sur le territoire national, et d'améliorer l'accueil des victimes. C'est une attente forte des Français d'avoir des forces de l'ordre à proximité, en contact avec la population." Entre 2007 et 2016, 500 brigades de gendarmerie ont fermé sur l'ensemble du territoire national.

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