Nouvelles brigades de gendarmerie. "On a une petite délinquance en pleine expansion" Entre étonnement et soulagement dans les communes concernées

Emmanuel Macron a donc dévoilé les lieux d’implantation des 238 futures brigades en France. 12 communes sont concernées en Bretagne. Entre Trégunc, proche du littoral dans le Finistère, et Louvigné-de-Bais au coeur du bocage vitréen, les réactions divergent.

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Emmanuel Macron a annoncé la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie. Certaines fixes, affectées à une circonscription, et d'autres mobiles, au plus prés des zones délaissées par les forces de l'ordre et les services publics.
Pas moins de 12 nouvelles brigades de gendarmerie vont s'implanter en Bretagne, à l'horizon 2027. 

Lire : CARTE. Dans quelles communes seront créées les 12 nouvelles brigades de gendarmerie en Bretagne

Parmi les communes concernées, Trégunc. 7.000 habitants l’hiver, 4 à 5 fois plus l’été. La commune du Finistère-Sud s’étend sur 23 kilomètres de côte et est accolée à Concarneau, petite ville de 20.000 habitants.

"Et pourtant, clame le maire Olivier Bellec, nous n’avons comme service public qu’une mairie, la Poste, les écoles".  

Alors, même si le maire admet que Trégunc n’est pas vraiment touchée par la délinquance, il estime qu’avoir une gendarmerie c’est un bien, pour tous les habitants du territoire.

Pour les habitants, une gendarmerie, c’est forcément de la sécurité supplémentaire. Mais c’est aussi du dynamisme en plus. 10 gendarmes, c’est 10 familles, de nouveaux enfants dans nos écoles, de la consommation auprès de nos commerçants locaux, c’est créer un dynamisme à Trégunc.

Olivier Bellec, maire de Trégunc

L’argument est recevable. Pourtant, les personnes que notre équipe a rencontrées dans la rue sont assez partagées. "ça me sécuriserait car il y a eu beaucoup de cambriolages, confie une jeune maman. Il y a peu, j’ai dû me déplacer à Concarneau pour déposer une plainte. Avec deux enfants en bas âge, c’est pas forcément simple".

"Je suis plutôt pour. Ici, le niveau d’insécurité n’est pas très élevé, mais c’est un service public comme un autre", ajoute un homme âgé.

Beaucoup estiment que cette implantation serait plus utile ailleurs

"A ma connaissance, il n’y a pas de délinquance particulière ici, commente un cycliste passant dans le centre-ville. Je pense que c’est plutôt bien mais je me dis qu’il y a peut-être d’autres endroits qui en ont plus besoin".

"Je ne pense pas que ce soit vraiment un « plus », à part peut-être l’été parce qu’il y a plus de monde et potentiellement plus d’incivilités", nous dit cet homme entre deux âges.

"Je ne sais pas si c’est vraiment utile. Ici, on n’a pas vraiment de problème qui nécessite une forte présente policière. Surtout qu’il y a déjà une gendarmerie à Concarneau et une autre à Pont-Aven", renchérit une dame venue de Pont-Aven.  

A Louvigné-de-Bais (35), la gendarmerie attendue avec impatience

La commune de Louvigné-de-Bais n’a jamais abrité de brigade de gendarmerie. La première se trouve à Châteaugiron, à une dizaine de kilomètres.

A partir de 2027, ce sera chose faite. A la « bonne) surprise du maire, Thierry Pigeon. "Lorsqu’on lancé notre candidature pour l’appel à projet, on n’était pas trop optimiste, admet-il. Mais Françoise Gattel (NDLR : sénatrice d'Ille-et-Vilaine) m’a appelé samedi (30 septembre) pour me dire que c’était fait. Et ce dimanche nous avons reçu le préfet, qui lui sortait de l’Elysée".

Dès 2024, les travaux de construction de la caserne seront lancés. La mairie a déjà mis à disposition un terrain de 45000m2. Qui prendra à sa charge la construction du bâtiment ? Le mode financement reste à définir. L’ardoise est estimée à 7 millions d’euros.

En tous cas, l'implantation d'une brigade fixe de gendarmerie qui rassure à la fois les habitants et le maire. 

On a une petite délinquance en pleine expansion. On a une partie de la population qui est assez âgée, qui a du mal à se déplacer. C’est vraiment important, en terme de maillage territorial, d’avoir une gendarmerie ici.

Thierry Pigeon, maire de Louvigné-de-Bais

A terme, en 2027, 10 gendarmes constitueront cette brigade fixe. Mais les premiers militaires pourraient arriver dès 2024, et s’installer dans un bâtiment provisoire.

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