Les élèves de Terminale scientifique devront mener trois expériences différentes en apesanteur.
Une poignée d'élèves du lycée Camille Desmoulins du Cateau-Cambrésis vont vivre une expérience unique, en avril prochain : effectuer trois expérienecs scientifiques en apesanteur, via le "Projet Parabole" qui tire son nom des vols paraboliques réalisés par l'avion Zero-G (comprenez : zéro gravité).
Deux heureux élus
Car le lycée a été sélectionné avec deux autres établissements français pour envoyer dix Terminales de filière scientifique près de Bordeaux. Mais seulement deux d'entre eux pourront décoller dans l'avion A310-0G.
Ce projet piloté par le Centre national d'études spatiales (CNES) se tient tous les ans, et voilà déjà un moment que le lycée Desmoulins s'y intéresse. "C'est un projet mené depuis déjà quelques années par la filière S" explique le proviseur Bernard Butin.
À chaque fois, "vous déposez un dossier et vous argumentez sur la pertinence des expériences que vous voulez mener." Plusieurs fois, la candidature du lycée nordiste a été rejetée, mais "au fur et à mesure des années, l'équipe du CNES envoie un topo", ce qui a permis aux enseignants et aux élèves d'affiner leur présentation.Projet Parabole étudiants
CNES Chaque année, le CNES propose aux étudiants de concevoir et réaliser des expériences qui pourront être mises en œuvre dans des conditions proches de l'impesanteur, à bord de l'Airbus A310-0G.
Trois expériences en apesanteur
Cette année était donc la bonne, et les élèves accompagnés d'un professeur de physique et d'un professeur de SVT vont se rendre à Bordeaux au printemps. Une fois en l'air, les deux lycéens (accompagnés de quatre élèves des deux autres établissements choisis) mèneront à chaque "parabole" de micro-apesanteur leurs trois expériences, portant sur le vol d'une mouche en apesanteur, la trajectoire d'une bille et la relâche d'énergie.
"Ils devrait y avoir une quinzaine de paraboles" et autant – voire plus – d'expériences pour pouvoir prouver, une fois de retour au sol, si les données donnent raison à leurs théories. "On est dans une vraie méthode expérimentale" souligne le proviseur. D'ailleurs, "les personnes qui vont participer vont devoir prendre la parole pour expliquer leur expérience aux autres lycéens ou aux chercheurs."