Me Richard Legrand s'est rendu à Caudry hier, récupérer, avec une glacière, deux pizzas surgelées. Potentiellement contaminées, il va les faire analyser. Si de nouvelles souches ou de nouvelles bactéries sont identifiées, le nombre de plaignants pourrait augmenter considérablement.
Contacté mi-mai par un habitant d'une commune proche de Caudry qui avait acheté deux pizzas de la gamme Fraîch Up, quelques jours avant le 18 mars, date du retrait de ces pizzas des étals des supermarchés, l'avocat Richard Legrand a décidé de venir, glacière à la main, les chercher et de faire réaliser des analyses sur ces pizzas.
Me Legrand a d'abord proposé de les mettre à disposition de la justice. Sans réponse du juge d'instruction, il va donc les faire analyser lui-même cette semaine.
Potentiellement contaminées, les pizzas en question pourraient amener leur lot de réponses sur la nature de la contamination, voire sur l'origine de cette contamination.
"Nous avons plusieurs personnes qui ont été malades mais les bactéries retrouvées chez certaines victimes et qui les ont rendues malades ne font pas toujours partie des souches mises en évidence par Santé Publique France. Du coup, les médecins des centres hospitaliers ne pouvaient dire aux patients que la consommation de pizzas Buitoni était responsable de leur état de santé" affirme Me Richard Legrand.
Nouvelles souches, nouveaux plaignants ?
"Or si nous mettons en évidence la présence d'autres souches ou d'autres bactéries sur les deux pizzas que je vais faire analyser, ces malades qui n'ont pas pu encore déposer plainte, pourraient le faire. Cela élargirait considérablement le nombre de plaignants".
Des résultats qui seront peut-être en complément de l'enquête judiciaire puisque, pour rappel, une information judiciaire pour "homicide involontaire", "blessures involontaires" et "tromperie sur la marchandise" a été ouverte le 12 mai. Sur 56 victimes, deux sont décédées de la bactérie Echerishia Coli en consommant cette gamme de pizzas Fraîch Up.