Ce Nordiste effectue un Tour de France en courant 4158 kilomètres pour sensibiliser aux enjeux écologiques

Originaire de Vieux-Condé (Nord), Nicolas Vandenelsken parcourra 11 régions et 41 départements en l'espace de 4 mois lors d'une "éco-aventure". Son objectif, sensibiliser à la planète et à l'importance du sport pour la santé chez les plus jeunes.

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"Je suis super excité, on est déjà une centaine et on a couru les 3 premiers kilomètres. Ce qui se passe me confirme ce que je veux vraiment faire." Nicolas Vandenelsken a décidé de se lancer dans une impressionnante aventure : un tour de France en courant, intitulé le GreeNicoTour. Au total, il parcourra 4158 kilomètres et la première étape a débuté ce samedi 14 août dans sa ville d'origine, Vieux-Condé. 

Cet amoureux de la planète a déjà plus d'une corde à son arc. Plogging et ramassages de déchets, ateliers de sensibilisations... Et cette aventure écologique est la suite logique d'un parcours vers un monde plus vert. 

Un déclic né d'une frustration

"J'ai travaillé pendant cinq ans dans l'évenementiel sportif, dans une boîte à côté de Lille", lance-t-il. Dans ce cadre, il suit plusieurs courses à vélo, dont le Tour de France cycliste. Mais une frustration nait à mesure que les années passent. "Ce qui m'a énervé, petit à petit, c'est le one shot, c'est-à-dire l'usage unique de matériaux dans l'événementiel sportif : les déchets n'étaient pas valorisés, on faisait des bâches qui n'étaient pas ensuite revalorisées.

Le déclic se fait à cette période-là. Grand coureur, il se rend aussi compte des déchets qui jonchent les sols de ses parcours, "chose que je ne voyais pas avant". Il décide alors de réduire ses "déchets grâce à des impacts simples : avoir une gourde ou faire mes barres de céréales moi-même." Mais cela n'est toujours pas suffisant pour le jeune homme âgé de 29 ans aujourd'hui, qui décide finalement de quitter son travail et de partir en Nouvelle-Zélande "pour prendre du recul". Cinq mois plus tard, à son retour en France, son choix est fait. Il veut "rester dans le sport et l'événementiel, en faisant des actions pour la planète". 

Sensibiliser à la planète 

Il se lance alors dans le plogging, c'est-à-dire "combiner le jogging avec le ramassage de déchets", entre avril et juin 2020. L'idée d'une "éco-aventure" commence à germer, sans vraiment savoir quelle forme elle prendra. Mais la graine est plantée, c'est le plus important. "En août 2020, le Tour de France cycliste me contacte et me demande si je veux travailler avec eux pour être pilote, poursuit Nicolas Vandenelsken. Je me suis dit que ce n'était pas terrible niveau pollution, mais j'ai décidé de sensibiliser à la planète en faisant des actions de plogging à chaque étape." Et c'est là que la graine germe et donne naissance au GreeNicoTour. 

La préparation commence en septembre 2020 et tout va très vite à partir de ce moment. L'association GreeNicoTour est créée. En même temps, le jeune homme poursuit le ramassage de déchet et développe des activités sur le déréglement climatique. Il "sensibilise sur la santé et le sport auprès des enfants, car [il avait] des problèmes de poids plus jeune" et s'associe à "des partenaires hyper engagés, des équipementiers sportifs qui font dans la durbailité, l'environnement" pour l'aider dans son projet. 

Un défi humain et collectif

Pour ce défi hors-norme, Nicolas Vandenelsken courra 36 kilomètres par jour, du 14 août au 11 décembre 2021. Il fera plusieurs arrêts dans la région, dont Gravelines et le Touquet. Ces étapes lui permettront de rencontrer son public et d'organiser des activités de sensibilisation. Il pourra aussi compter sur la solidarité des habitants et des internautes qui le suivent. "Le but, c'est de m'aider à transporter mon vélo avec la remorque qui contient mes affaires en se relayant, d'être logé chez l'habitant, d'avoir un repas lorsque j'arrive dans une ville, détaille-t-il. A ce stade, j'ai des personnes pour m'aider jusqu'au Mont-Saint-Michel."

Pour le soutenir, il est possible de se rendre sur sa cagnotte Ulule, "mais aussi de me suivre sur mes réseaux sociaux et de relayer mon parcours". Car au-delà d'être un Tour de France pour la planète, c'est aussi (et surtout) une aventure humaine et collective. 

 

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