Un groupe Facebook propose de "sauver" des poules de batterie dans la région et en Belgique. Concrètement, les bénévoles rachètent aux éleveurs les poules destinées à l'abattoir et les revendent à prix coûtant pour sensibiliser à la maltraitance animale.
Une seconde vie, plutôt que l'abattoir. C'est l'objectif des membres du groupe Facebook "Les poules de Shindler", qui se proposent de racheter les poules que les éleveurs veulent envoyer à l'abattoir et de les revendre à prix coûtants aux personnes qui souhaiteraient les adopter.
"On va chercher des poules qui ont entre 14 et 18 mois", explique Jérôme Hardat, l'un des administrateurs du groupe. "A cet âge là, les éleveurs considèrent qu'elles ne sont plus assez rentables, alors qu'elles pondent encore."
Depuis deux ans, les bénévoles ont ainsi créé une forme de partenariat avec les éleveurs de poules en batterie. "On achète leurs poules environ 2,50€. C'est intéressant pour eux parce que c'est plus que ce que leur offre l'abattoir. Et ensuite on les revend à prix coûtant", poursuit Jérôme Hardat.
Sensibilisation à la souffrance animale
Sur le groupe Facebook, les dates des "sauvetages" sont indiquées. Les futurs adoptants n'ont plus qu'à contacter les administrateurs pour récupérer leurs poules le jour dit. "Avec les 2600 membres du groupes, on a beaucoup de demandes. Ce qui est plus compliqué, c'est de trouver suffisamment de véhicules pour aller chercher les poules chez les éleveurs."
150 000 poules seront ainsi récupérées début avril, dans différents élevages de la région et de Belgique. "Notre but derrière, c'est de sensibiliser à la souffrance animale", précise Jérôme Hardat. "Sur le groupe, on a des profils différents, des vegans, des végétariens, des gens qui mangent de tout... On veut surtout alerter sur la vente des oeufs premier prix et sur la nécessité d'avoir davantage de contrôles dans les élevages."
Une initiative que l'administrateur n'entend pas comme une solution définitive à la maltraitance animale. "Certains disent qu'en achetant les poules aux éleveurs, on participe au système. Peut-être. Mais qu'est-ce qui est mieux ? Les acheter ou les laisser mourir ? Ce n'est pas la solution ultime mais ça permet au moins de sensibiliser les personnes qui adoptent les poules", conclut Jérôme Hardat.