COP26. Dans les Hauts-de-France, des secteurs entiers se préparent à la transition écologique

31 000 emplois devront être créés d'ici 2050 dans les Hauts-de-France pour répondre aux besoins des décennies à venir. De la production et maîtrise de l'énergie à la gestion des déchets et eaux usées, la transition écologique implique désormais de nombreux secteurs.

Depuis une décennie, l'offre d'emploi dans la transition écologique est en hausse. Selon les projections de la mission régionale rev3, 31 000 emplois devront être créés d'ici 2050 pour satisfaire les besoins dans les Hauts-de-France. 

Pour répondre aux objectifs environnementaux, de nombreux secteurs sont donc désormais contraints de s'adapter. Une lente mutation du marché du travail est en cours. 

Tous ces enjeux, Jérémy Mulliez, installateur de bornes de recharge pour véhicules électriques à Wervicq-Sud dans le Nord, en a bien conscience. Électricien diplômé, il a suivi une formation complémentaire il y a 5 mois pour donner un ton plus écologique à son travail. "On se sent utile, à chaque fois que l'on vient installer une borne c'est pour gagner du temps de charge pour les voitures", assure-t-il. 

Comme Jérémy, Dylan Laforce, son apprenti, fait un pari sur l'avenir : "c'est en train de se développer, donc on aura besoin forcément de techniciens et d'électriciens pour que l'on fasse en sorte de passer l'ère de l'électrique."

Des cursus adaptés dans les universités

Pour préparer les futurs entrants dans le marché de l'emploi, de plus en plus de cursus orientés vers la protection de l'environnement sont proposés dans la région, notamment à l'université d'Artois à Béthune dans le Pas-de-Calais. "On devrait avoir +35% de consommation d'électricité d'ici 2050 par effet de substitution, c'est typiquement le véhicule électrique, indique Bertrand Cassoret, directeur des études de Génie électrique de la faculté des sciences appliquées. Donc on essaie de former les étudiants pour qu'ils soient le plus à même d'être professionnels dans tous les domaines concernés par la consommation d'électricité, la production et la distribution."

Du côté des étudiants, l'attrait pour ces filières est réel. Les effectifs en master ont augmenté de 59% en 10 ans en France selon l'Agence de la transition écologique (ADEME). "À travers les cours, on fait des audits énergétiques, on prend en compte les impacts environnementaux, et j'aimerais continuer là-dedans", confie Fatou Ndiaye, étudiante en master 2 génie électrique.

Investir dans la recherche

 

Dans cette dynamique, la recherche est aussi au cœur des préoccupations de l'université d'Artois. Un laboratoire d'expérimentation vient de s'agrandir pour un investissement de 900 000 euros. "Dans le laboratoire, nous travaillons sur des dispositifs du génie électrique à savoir des motorisations électriques et des transformateurs de puissance de manière à les rendre plus performants, plus écologiques également. On essaie de réduire leur empreinte environnementale", explique Jean-Philippe Lecointre, directeur du laboratoire système électro-technique et environnement. 

Des enjeux d'actualités auxquels tentent de répondre une quinzaine de doctorants. "La transition écologique vers le véhicule électrique ça m'intéressait surtout pour la réduction du taux de CO2, ce qui fait partie des grands problèmes surtout dans les zones urbaines", affirme Abderrahmane Rebhaoui, doctorant.

Si les effectifs dans les universités progressent, ils ne sont pas encore suffisants aujourd'hui. De ce fait, les entreprises peinent à recruter des personnes déjà formées. Elles optent alors souvent pour des formations internes. 

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