Il y a quelques jours, le Centre d'art contemporain de Valenciennes présentait ses deux nouvelles expositions. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce lieu culturel atypique créé en 1987.
L' "H du siège" est pour les Valenciennois, un lieu incontournable de la création artistique.
Ce bâtiment abritait au début du XXéme siècle, une menuiserie située dans la rue de l'Hôpital du siège à Valenciennes, d'où le nom. Depuis sa création en 1987, l'"H du siège" se compose d'une galerie d'exposition au rez-de-chaussée et à l'étage de quatre ateliers d'artistes. Quinze ans plus tard, un atelier logement a été créé, permettant ainsi l'accueil des artistes en résidence.
Pascal Pesez, le directeur, nous ouvre les portes d’un cocon artistique. Derrière ses vitres, une exposition de la peintre franco coréenne Yoo Hye-Sook. Une dizaine d'œuvres où le bleu a été travaillé en profondeur. "Sur chaque peinture il y a une succession assez considérable, de couches très fines de jus d'encre et d'acrylique, détaille le directeur du centre. Paradoxalement, on s'aperçoit que l'épaisseur de peinture est vraiment inframince. C'est ce travail de recouvrement qui dit des choses sur le rapport de l'artiste avec le temps." Le temps de regarder, le temps qui passe, le temps d’apprendre.
Un lieu à la rencontre des artistes
Le temps de traverser la cour pavée et découvrir un autre espace réservé aux jeunes artistes de la région. Des murs au plafond, une immense toile vierge."C'est un lieu que je veux être à la rencontre des artistes, à la rencontre des œuvres, affirme Pascal Pesez. Nous avons vraiment une mission de soutien à la création, d'accompagner les artistes et en particulier les artistes émergents. Leur donner des moyens, leur permettre à la fois de poursuivre leurs recherches, de rendre visible leur travail."
Le centre d'art comme un outil structurant du territoire
Au rythme de six expositions annuelles et doté de trois artistes en résidence, ce lieu dédié à la création d'art contemporain et aux arts visuels accueille, maintenant, quatre mille personnes par an.
Cet antre de culture, qui existe depuis trente-cinq ans, pourrait bientôt évoluer. Il est question d'une récente demande de label, pour devenir centre d’art contemporain « d’intérêt national ». "Cela permettrait une pérennisation de la structure, confirme le directeur, puisque dans le cahier des charges, il est dit qu'à mon départ, il y aurait une obligation de nommer une nouvelle directrice ou un nouveau directeur. C'est aussi de faire reconnaître le centre d'art comme un outil structurant du territoire."
Réponse dans quelques mois, pour patienter, ces expositions sont à découvrir jusqu’à début mars 2024.