Zahra et Masomah sont soeurs, Afghanes et cyclistes. Surnommées "les petites reines de Kaboul", les jeunes femmes s'entraînent désormais dans le Nord, loin de l'Afghanistan. Elles espèrent pouvoir représenter leur pays lors des jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Le paysage a radicalement changé mais les habitudes sont les mêmes. Il y a un an, elles s'entraînaient au milieu du désert afghan, avec les montagnes comme arrière plan et le bruit lointain des hélicoptères américains comme bande-son. Perchées sur leurs vélos, Zahra et Masomah avalent désormais les kilomètres de bitume dans le Nord.
Découvertes en France suite à un reportage diffusé par Arte, les deux soeurs ont été invitées à participer à une course à Albi dans le Tarn. Emus par leur histoire, deux Nordistes décident alors d'aller faire leur rencontre. En Afghanistan, les menaces se font de plus en plus sérieuses. Thierry Communal et son père décident d'aider la famille Alizada à obtenir des visas et l'asile politique. Tandis que les jeunes femmes habitent dans le Nord, le reste de leur famille logent en Bretagne chez le père de Thierry Communal.
"Mes parents m'ont toujours soutenue"
Aujourd'hui, Zahra et Masomah poursuivent leurs études à l'université de Lille. Masomah, par exemple, suit des cours de français et souhaiterait devenir sage-femme.
Toutes les semaines, les soeurs Alizada s'entraînent sur les routes autour de Gondecourt. Elles pratiquent ce sport pour elles, mais aussi pour l'émancipation des femmes afghanes. "Mes parents m'ont toujours soutenue, encouragée. Mon père me dit constamment que je dois continuer, raconte Zahra. J'ai vraiment envie d'être un bon exemple pour les autres femmes et filles afghanes"
Les deux soeurs partagent le même objectif : représenter leur pays aux Jeux olympiques de 2020 à Tokyo.