Le Palais des Beaux-Arts de Lille a rouvert ses portes ce mercredi 3 juin. Les premiers visiteurs, obligatoirement masqués, ont pu découvrir la nouvelle signalétique du musée, mise en place pour assurer leur sécurité.
Comme une montée des marches au festival de Cannes, sous les crépitements des flashs, les trois premiers visiteurs du Palais des Beaux-Arts de Lille ont été accueillis avec chaleur par le personnel du musée ce mercredi 3 juin.
A l'ouverture, le personnel est plus nombreux que le public, résultat de deux mois et demi d'arrêt forcé. Mais la situation ne dérange pas Wendy Jolivet et Myriam Payen, impatientes de retourner dans les musées et de se retrouver au milieu des œuvres.
"Les terrasses sont blindées, donc autant aller dans les musées", estime Wendy Jolivet. Myriam Payen, son amie, partage son point de vue : "J'ai l'habitude d'aller assez fréquemment au musée et c'est la chose qui me manquait le plus pendant le confinement. On peut voir des films de chez soi, alors que pour les musées, même s'il y a des présentations sur internet, ce n'est pas la même chose que voir les oeuvres en vrai."
Pour cette première matinée de réouverture, ils sont une dizaine, dont quelques familles, à être venu fêter au musée la fin du confinement. Catherine Thoraud est venue avec ses petits-enfants. Elle reconnaît que l'absence de déplacements culturels lui a pesé : "On ne pouvait pas aller au musée ou au cinéma, ça nous a beaucoup manqué."
Une signalétique pour guider les amateurs d'arts dans le musée
Le manque s'est aussi fait ressentir chez le personnel du Palais des Beaux-Arts : "On a préparé ardemment cette réouverture avec toute l'équipe. Durant le confinement, on a gardé un lien avec le public en proposant des réinterprétations des oeuvres. Avec le retour des premiers visiteurs après deux mois et demi d'arrêt, c'est un moment très important, on est très heureux !", se réjouit Anne-Françoise Lemaître, conservatrice du musée.
Dès l'annonce de la réouverture, les équipes ont travaillé d'arrache-pied : bornes d'information, fléchages, marquages au sol et sens de circulation sont venus côtoyer les oeuvres d'arts.
"C'était un peu la course contre la montre pour mettre en place une signalétique visible et en même temps simple", admet Juliette Benoît, directrice de la communication et en charge du projet signalétique. "L'idée est de permettre aux visiteurs de profiter de la visite sans s'interroger tout le temps sur le sens de circulation."
Pour les amateurs d'arts, de nouvelles précautions sont à prendre. La réservation et le port du masque sont désormais obligatoires.