Raphaël Gamez avait expliqué que les pleurs du petit Djason l'avaient dérangé pendant qu'il jouait à la console.
Le procès de Raphaël Gamez, soupçonné d'avoir battu à mort en 2016 à Denain son bébé de six mois, Djason, pour "qu'il arrête de pleurer" pendant qu'il jouait à la console, s'ouvre lundi 5 novembre devant la cour d'assises de Douai.
Dans la nuit du 29 au 30 janvier 2016, quand la mère de Djason retrouve son enfant inanimé dans son lit, à Denain, près de Valenciennes, Raphaël Gamez lui explique que c'est le chien qui lui a "sauté sur la poitrine", selon l'instruction.
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Mais l'autopsie est formelle : le nourrisson est décédé à la suite de coups ne pouvant avoir été causés par le chien. L'accusé, âgé de 28 ans, jugé pour "violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner", est alors placé en garde à vue. Et raconte aux enquêteurs : pendant qu'il jouait à "Call of duty" sur sa console, "le petit Djason n'arrêtait pas de pleurer".
Je voulais juste qu'il arrête de pleurer
Et de poursuivre : "Moi, je m'énervais sur le jeu vidéo. Je me suis rapproché de lui pour savoir pourquoi il pleurait. Plus je m'approchais, plus il pleurait (...) C'est là que je l'ai tapé (...) je voulais juste qu'il arrête de pleurer". Raphaël Gamez avoue alors avoir porté plusieurs coups de poing au thorax de l'enfant.
L'enquête montre par ailleurs une violente dispute entre l'accusé et la mère du nourrisson peu avant les faits : "Elle voulait me parler, mais je ne l'ai pas écoutée, alors elle a éteint la Playstation, je me suis levé et je l'ai poussée contre le mur (...) j'étais hors de moi", a expliqué Gamez aux policiers.
La jeune femme est alors sortie du domicile pour chercher du tabac et c'est à son retour qu'elle a trouvé l'enfant inanimé.
Un homme "impulsif" et "égocentrique"
L'accusé, qui a grandi à Denain avec ses parents adoptifs, a quitté le système scolaire à 15 ans, sans diplôme, et était sans emploi au moment des faits. Selon l'instruction, il consomme régulièrement du cannabis et son casier judiciaire porte mention de 13 condamnations, notamment pour vols et dégradations volontaires.
Les experts le décrivent comme "impulsif", "parfois agressif", "égocentrique" et "vite agacé". Le verdict est attendu mercredi.