Détournement de 100 millions d'euros chez Kiabi : les 3 infos à retenir

L'enseigne nordiste de vêtements Kiabi a confirmé ce vendredi 27 septembre 2024 avoir été victime d'une "fraude financière sophistiquée d'ampleur" de 100 millions d'euros.

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Une ancienne trésorière de l'enseigne de vêtements à bas prix avait été interpellée au mois d'août 2024 par la police judiciaire, à sa sortie d'un jet privé à l'aéroport de Figari, en Corse du Sud.

1. Une mise en examen

Cette femme de 39 ans, installée en Floride pour y travailler dans le luxe, a été écrouée et mise en examen pour "escroquerie et blanchiment en bande organisée", indiquait ce vendredi 27 septembre matin Franceinfo. Kiabi a cherché à récupérer mi-juillet un investissement réalisé un an plus tôt, mais quand l'entreprise s'est rapprochée de la banque, l'argent s'était "volatilisé", selon une technique dite des "comptes rebonds".

2. Une enseigne nordiste

Kiabi, entreprise créée en 1978 et appartenant à la galaxie nordiste Mulliez (Auchan, Décathlon, Leroy Merlin, Saint Maclou, Jules, Pizza Paï, Electro Depôt...) et dont le siège est à Hem, emploie 6 000 personnes en France et 4 000 de plus dans le monde. Cette chaîne de magasins de prêt-à-porter compte plus de 600 points de vente dans 28 pays et a réalisé 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023. En 2023, Kiabi affirmait avoir vendu 293 millions d'articles à 22,3 millions de clients.

3. "Solide" financièrement

L'enseigne de vêtements Kiabi a confirmé dans la foulée avoir été victime d'une "fraude financière sophistiquée d'ampleur", qui ne remet selon elle "en aucun cas en cause" sa "solidité" financière et "n'a pas de conséquence sur le maintien de la trajectoire annuelle", a assuré la direction. Côté salarié, Muriel Voldrich, déléguée centrale CGT et élue du CSE a affirmé à l'AFP qu'il était "prévu de questionner la direction sur le sujet".

Kiabi fait partie des enseignes à tirer leur épingle du jeu dans un secteur bousculé par une violente crise. Celle-ci a été fatale pour certaines marques, qui ont été liquidées, comme Camaïeu en septembre 2022, avec le licenciement de 2.100 salariés qui avait fortement marqué les esprits, ou plus récemment San Marina, Burton of London et Esprit.

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