Dimanche en politique. Quel avenir pour l’industrie dans le Valenciennois ?

Alors que Valdunes et ses quelque 330 salariés attendent encore d’être fixés sur leur sort, Dimanche en politique est allé à la rencontre des acteurs du territoire pour tenter de comprendre quel rôle peuvent jouer les élus et comment le territoire peut rebondir.

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Valdunes dépend maintenant de l’argent que l’Etat voudra bien donner pour rénover un outil de production vieillissant. Depuis mai dernier et l’annonce du retrait de l’actionnaire chinois, aucune entreprise n’a fait une proposition fiable. Reste Europlasma dont le PDG doit venir ce mardi 30 janvier visiter le site de Trith-Saint-Léger, mais le groupe a-t-il les reins assez solides ? Il aura en tout cas besoin des aides de l’Etat et des collectivités locales.

Nationalisation temporaire, la solution ?

Pour Ludovic Bouvier, représentant de la CGT métallurgie du Nord Pas-de-Calais, c’est « une nationalisation même temporaire » qui aurait été la solution. Lui, doute des subventions données sans contrepartie : « on a beaucoup d’entreprises qui sont reprises avec quelques fois des subventions très importantes donc de l’argent public, de tous les contribuables… souvent donné sans contrôle réel… » « et on se retrouve bien trop souvent avec des repreneurs qui ne font pas d’investissement pour lesquels ils se sont engagés… et l’entreprise finit quand même par fermer et l’argent public est perdu pour tout le monde ».

Si Aymeric Robin, maire PCF de Raismes et président de la communauté d’agglomération de la porte du Hainaut, partage son avis, en partie il tient à préciser qu’il y a aussi  « l’argent publique qui est mis pour aménager, préparer le terrain, permettre de faire venir les activités économiques …d’aller à la reconquête de friche industrielles et ça ce n’est pas le rôle de l’entrepreneur ».

Suspicieux envers le pouvoir du politique dans ce genre de dossiers, habitué aux fermetures d’usines, Ludovic Bouvier parle de « beaucoup de discours mais ça ne s’accompagne pas de décisions politiques… »

Pas d'optimisme béat

Il dénonce ainsi les lois votés par les élus et qui ne leur permettent plus d’agir sur l’économique « ils se sont dépossédés » et ils ont « aidé le patronat à fermer plus vite avec la loi El-Komri… » Pour autant Aymeric Robin veut rester optimiste « mais pas un optimisme béat », « comme dans un combat de boxe, tant que l’arbitre n’a pas compté jusqu’à 10, il faut se battre », affirme l’élu local.

Les acteurs s’accordent sur l’importance de conserver une industrie forte, mais plus « une mono-industrie ». Une industrie diversifiée, « résiliente » comme dit Bruno Fontaine, le président de la CCI Grand Hainaut qui rappelle que désormais la filière ferroviaire est encore très présente, avec Bombardier et Alstom, mais aussi l’automobile, ou encore le médical et l’aéronautique. Autant de secteurs en pleine mutation. Mais pour lui la clé c’est « l’anticipation » et la décarbonation devrait aussi être une manière de rebondir dans des industries en constante mutation.

Retrouvez Dimanche en politique, dimanche à 11h 10.

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