Dans l'après-midi du dimanche 18 février 2024, 45 logements d'un immeuble de la résidence Gayant ont été vidés de leurs habitants après la découverte "d'une fissure sur un mur." Une levée de doutes par les pompiers et deux experts a permis le retour des habitants en début de soirée.
Mieux vaut prévenir que guérir. Face à la découverte d'une fissure sur un mur du bâtiment Les Boutons d'or dans la résidence Gayant de Douai, les pompiers ont procédé à l'évacuation de 45 logements dimanche 18 février 2024 après-midi.
Les quelque 59 habitants ont été accueillis dans le complexe sportif en face de l'immeuble en attendant la levée de doutes par les experts. Sur place, plus d'une vingtaine de personnes se sont mobilisées : la police, le bailleur social Norevi - propriétaire de l'immeuble - ainsi que plusieurs agents de la ville.
"Deux experts" ont été convoqués pour évaluer "la possibilité de la réintégration des habitants dès ce soir", explique Frédéric Chéreau, maire de Douai. Peu avant 19 heures, ils confirment que chacun peut rentrer chez soi. Il semblerait que l'hypothèse d'une fissure "pas structurelle mais qui touche plutôt une brique à seule fonction isolante" ait été confortée par la levée de doutes.
Des solutions de relogement étaient déjà toutes trouvées
Hors de question cependant, pour l'édile de prendre le moindre risque. Si la situation n'était pas éclaircie d'ici ce soir, "des solutions" avaient été déjà été trouvées pour que "tout le monde dorme au chaud." La plupart ont contacté leurs proches dans les environs. Ceux qui n'avaient pas de solution personnelle auraient pu "être relogés à l'hôtel avec dîner et petit-déjeuner payé par le bailleur", poursuit Frédéric Chéreau.
Dans l'idée où l'immeuble était vide ce soir, la mairie avait aussi anticipé son gardiennage "par un maître-chien et la police nationale" tout au long de la nuit afin de garantir la sécurité des biens. Les sinistrés ont pu récupérer des affaires personnelles, traitements ou vêtements, "un à un, accompagnés par les pompiers", car "certains sont sortis pieds nus", raconte le maire.
À l'hôtel ou en famille, tout le monde dort au chaud
Frédéric Chéreau, maire de Douai
Malgré une "situation inconfortable", il se félicite que tous les acteurs "aient effectué leur travail à leur niveau". Reste à connaître l'ampleur du danger dans cette résidence datant de 1971. Frédéric Chéreau reconnaît qu'il y a eu des fissures dans d'autres immeubles voisins, mais "sans gravité" et avec une réactivité notable du bailleur. En attendant, les habitants ont obtenu l'autorisation des experts de rejoindre leur domicile et dormiront au chaud.