Dimanche soir, les pompiers sont appelés pour un feu à la maison d'arrêt de Douai. Une cellule de 9m2 est en proie aux flammes. À leur arrivée, les surveillants pénitentiaires avaient maitrisé l'incendie. Un détenu est décédé.
Dimanche 8 novembre, aux alentours de 21 heures, un incendie s'est déclaré dans une cellule de 9 mètres carrés de la maison d'arrêt de Douai.
Un homme d'une cinquantaine d'années aurait volontairement mis le feu, en badigeonnant les murs d'huile et en calfeutrant sa porte à l'aide de sa couette, empêchant aux fumées de sortir.
Problèmes psychologiques
Alertés par les détenus des cellules voisines, les agents pénitentiaires ont pu maitriser le feu et sortir le détenu, gravement brûlé. Lorsque les sapeurs-pompiers du Nord sont arrivés sur les lieux, l'homme d'une cinquantaine d'années était en arrêt cardio-respiratoire. Il est décédé sur place. Une enquête a été ouverte par le parquet de Douai.D'après Rodrigue Bray, agent pénitentiaire à la maison d'arrêt de Douai et secrétaire local du syndicat UFAP UNSA Justice, ce détenu avait de graves problèmes psychologiques. "Je le cotoyais régulièrement, et on avait des difficultés quotidiennement avec lui, explique-t-il. Selon moi, il n'avait rien à faire en maison d'arrêt."
Augmentation des suicides en prison
Ce drame n'est pas un cas isolé. Vendredi 30 octobre, un détenu a perdu la vie au centre pénitentiaire d'Aiton en Savoie après avoir incendié sa cellule. En juillet 2020, un détenu de 27 ans était décédé à la prison de Roanne après avoir utilisé le même mode opératoire.
Le Garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti a lancé en août dernier une mission d'inspection pour renforcer la prévention des suicides en prison. "Les chiffres sont mauvais. Nous en sommes cette année à 82 suicides en prison, 82 suicides de trop", avait-il déclaré lors d'un point presse, mi-août. Un rapport devra être rendu le 1er décembre prochain.