Douai : 130 000 euros d'objets archéologiques dérobés au musée Arkéos

Un important vol a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi au musée archéologique de Douaisis Agglo. Des pièces de monnaie, des armes anciennes et du matériel funéraire mérovingien ont disparu.

Plusieurs objets archéologiques ont été volés au musée Arkéos dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 janvier. Le butin, en or notamment, s'élèverait à plus de 130 000 euros selon le communiqué de presse de l'agglomération de Douai. Les pièces de monnaie dérobées font notamment partie du dépôt celtique de Sin-le-Noble, datant du début du Moyen-Age et découvert lors de fouilles archéologiques il y a quelques années. Elles appartenaient au musée de la Chartreuse de Douai et avaient été prêtées provisoirement au musée Arkéos. Des armes anciennes et du matériel funéraire mérovingien ont également été volés.

"Ce vol inacceptable prive le territoire d’un patrimoine historique inestimable", ajoute le communiqué de presse. La police, grâce aux vidéos de télésurveillance, aurait déjà mis en évidence que le vol a été effectué par deux individus. Ces derniers auraient pénétré le site par l’arrière du musée, en empruntant le parc puis la passerelle et en brisant les vitrines protégeant les pièces. "Plusieurs éléments marquants laissent penser que les malfaiteurs connaissaient parfaitement le site et son fonctionnement", assure le musée. 

Souvent, ce sont des cambriolages sur commande pour de riches collectionneurs.

Jean-David Desforges, président de l'ONG Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique.

Ce genre de vols dans les musées est assez rare. Ces dernières années, le musée de Sens, dans l'Yonne, a subi par deux fois, en 2012 et 2016, ce genre de mésaventure. Déjà, ce sont des monnaies anciennes qui avaient été visées par les cambrioleurs. "Souvent, ce sont des cambriolages sur commande pour de riches collectionneurs", estime Jean-David Desforges, président de l'ONG Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique en précisant que ceux-ci peuvent être français ou étrangers. 

Il estime que les pièces dérobées n'ont pas vocation à être revendues ; connues et documentées, elles ne peuvent pas partir sur le marché légal de l'art. "Ces pièces peuvent réapparaître des décennies plus tard lorsque le collectionneur meurt et que ses descendants vendent sa collection", précise ce défenseur du patrimoine. Son pronostic sur leur récupération immédiate est neutre : "c'est du 50-50". L'office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) s'est saisi de l'affaire qui peut donc avoir des ramifications internationales.

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