Douai : au procès du braquage d'un fourgon blindé, les six accusés plaident non coupable

Au premier jour du procès du braquage d'un fourgon blindé, les six accusés ont plaidé non-coupable. Dans le box notamment : Redoine Faïd et Fabrice Hornec. En 2011, deux millions d'euros avaient été dérobés dans un fourgon attaqué à l'explosif.

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Redoine Faïd, Fabrice Hornec et quatre autres braqueurs accusés d'avoir participé de près ou de loin à l'attaque d'un fourgon blindé dans le Pas-de-Calais en 2011, ont plaidé non coupable ce lundi au premier jour de leur procès devant les assises du Nord.

"Madame la présidente, je conteste absolument tous les faits pour lesquels j'ai été renvoyé devant la cour d'assises", a déclaré Redoine Faïd, vêtu d'une chemise bleue claire, tandis que les cinq autres accusés se sont contentés d'un "non coupable".

Les six accusés réagissaient au rappel des faits, lu par la présidente Anne Cochaud-Doutreuwe.


Le 17 mars 2011, un commando armé de "cinq à six individus" attaque à l'explosif un fourgon blindé de la société Loomis sur une route nationale du Pas-de-Calais.

À cette fin, les auteurs du braquage tendent un guet-apens aux transporteurs de fonds, en établissant un faux balisage de rétrécissement de route pour bloquer le fourgon. Puis, positionnent des charges explosives sur la porte arrière, dérobent plus de deux millions d'euros et s'enfuient dans deux véhicules volés.


Près de deux mois après l'attaque, les policiers reçoivent une information anonyme "particulièrement précise" : cette attaque serait le fait d'un commando s'articulant autour de deux individus fichés au grand banditisme : Redoine Faïd et Fabrice Hornec. Said Agouni aurait quant à lui assuré la logistique.

Poursuivis notamment pour récidive de vol en bande organisée avec arme et violences en réunion, Faïd et Hornec, qui affirment ne pas se connaître, risquent la perpétuité.

Une information anonyme guide les enquêteurs

Outre l'information anonyme, autre indice à charge : les policiers interceptent des conversations dans la cellule d'Agouni, dans lesquelles il confirme l'implication de Faïd dans l'attaque, ainsi que celle du "gitan de Paris", Fabrice Hornec.


Par ailleurs, quand Faïd est interpellé en juin 2011 dans un snack de la métropole lilloise, il a sur lui 20 billets de 100 euros provenant, selon l'enquête, du braquage. Un "dépannage" de l'une de ses connaissances, se justifie le caïd de 45 ans déjà condamné à 18 ans de prison pour un autre braquage et à 10 ans de prison pour son évasion de la prison de Sequedin (Nord).

Les trois autres accusés sont des seconds couteaux, ils auraient notamment caché les armes, mais n'auraient pas été présents sur les lieux du braquage.

Sept personnes se sont constituées parties civiles, dont la société Loomis et les deux transporteurs de fonds, à ce procès prévu jusqu'au 20 octobre.

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