Après des semaines de discussion sur internet avec sa victime, l'adulte qui se faisait passer pour un adolescent de 14 ans, a donné rendez-vous à une fillette de 11 ans et l'aurait violée dans une chambre d'hôtel à Cuincy, dans le Nord.
La jeune fille est une pré-adolescente de 11 ans. Depuis près de deux mois, elle discutait avec son agresseur sur internet, persuadée de parler à un garçon à peine plus âgé qu'elle. Il disait avoir 14 ans mais était âgé du double. Usant de son emprise, il a réussi à persuader la jeune fille de le rejoindre et de mentir à sa maman, avant d'abuser d'elle sexuellement.
A 300 km de distance
La jeune fille habite Lens, les faits se sont déroulés dans un hôtel à Cuincy, dans le Nord, et l 'agresseur présumé, âgé en fait de 26 ans, a été interpellé le 16 juin dans le Cher (18), cinq jours après les faits. Il serait, pour sa part, domicilié à 300 kilomètres du lieu de rendez-vous en Région Centre, dans le Loiret.
D'abord placé en garde à vue, il a ensuite été mis en examen pour viol sur mineure de moins de 15 ans, et une information judiciaire a été ouverte à Douai, dans le Nord.
Elle aurait prétexté à sa mère une nuit chez une amie
Comment une mineure de 11 ans peut se rendre à un rendez-vous dans un hôtel ? "La victime aurait menti à sa mère en disant qu’elle allait dormir chez une amie. Sa maman l’a déposée devant la porte et le mis en cause a attendu qu’elle parte pour se montrer", confirme le parquet de Douai.
Quand l'adolescente a compris que l'homme était plus âgé, elle était donc seule et sous emprise. L'agresseur aurait ensuite trouvé le moyen de la conduire jusqu'à un hôtel à Cuincy où l'individu se serait présenté comme étant "en compagnie de sa nièce." C'est dans cette chambre louée qu'il aurait abusé d'elle.
Il aurait ensuite reconduit sa victime jusque dans l'arrondissement de Lens où réside l'enfant. Sur place, il la dépose dans une pharmacie pour qu'elle se procure une pilule du lendemain. Et c'est le personnel de la pharmacie qui parvient à avertir la mère. Cette dernière appellera à son tour la police. Il est arrêté cinq jours plus tard, dans le centre de la France.
Le juge des libertés et de la détention a décidé de placer l'individu sous contrôle judiciaire. Le parquet a fait appel de cette décision.