Actes de de barbarie : ouverture, à huis clos, du procès d'un trio pour le supplice d'une femme en 2018

Le procès d'un trio de Dunkerquois, deux frères et l'épouse du plus jeune, accusés d'avoir séquestré, torturé et violé une jeune femme durant des semaines en 2018 à Calais, s'est ouvert ce jeudi 23 mars devant les assises du Pas-de-Calais, à huis clos à la demande de la partie civile.

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Me Françoise Cambrai a souhaité le total huis clos "à la demande" de sa cliente, seule partie civile constituée, absente à l'ouverture du procès.

L'avocate a dit "espérer" sa présence lundi. "Ce serait bien, effectivement, que l'on puisse l'entendre. Qu'elle soit là, ne serait-ce que quelques heures!", a réagi le président.

Jugés jusqu'au 31 mars pour séquestration, actes de torture ou de barbarie, viols et tentative d'extorsion à l'encontre du père de la victime, le trio encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Dans le box des accusés, la femme, Cécile, arborait un air plutôt indifférent, au côté de son époux Dylan, dos courbé et regard dans le vide, et de son beau-frère, Jessy.

Les faits remontent à l'automne 2018. Fin novembre, la victime, alors âgée 18 ans, est prise en charge dans une rue de Calais par une automobiliste, hagarde, la tête rasée et souffrant de nombreuses brûlures et plaies.

Elle racontera avoir subi une escalade de sévices durant plus de six semaines au domicile de Cécile et Dylan, alors âgés de 37 et 19 ans, chez qui elle s'était installée après s'être disputée avec son père et avoir rompu avec son petit ami.

Cécile, une mère de quatre enfants dont deux placés, a affirmé avoir agi par jalousie envers la jeune femme.

Selon ses dires, Dylan était un ancien ami de collège. Le couple et Jessy, alors âgé de 22 ans, sont notamment accusés d'avoir privé la jeune femme de nourriture et sommeil, l'avoir violée à répétition, lui avoir fait subir des simulations de noyade.

S'ils ont reconnu les faits, ils s'en sont renvoyé la responsabilité. Présentée par son beau frère comme le "maître de la bande", Cécile, une mère de quatre enfants dont deux placés, a affirmé avoir agi par jalousie envers la jeune femme. "C'est une personnalité complexe", a souligné auprès de l'AFP son avocat, Me Hubert Coquerez, reconnaissant la "gravité" des faits.

L'avocat de Dylan, Me Jean-Pierre Mougel, a pointé du doigt un enchaînement de violences, où "personne n'a jamais dit qu'il fallait que ça s'arrête".

Les expertises médicale et psychologique ont mis en évidence chez la jeune femme l'existence d'un trouble post-traumatique et la persistance de cauchemars, troubles anxieux et phobiques.

Avec AFP

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