Procès de l'empoisonneuse de la Saint-Valentin : Jennifer D. condamnée à 16 ans de prison

Jennifer D. était accusée d'avoir tué son compagnon, Bruno Bénédit, en 2018, en lui administrant un mélange de drogues et d'alcool. A l'issue de son procès, elle a été reconnue coupable par la cour d'Assises et condamnée à 16 ans de prison.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Jennifer D., surnommée "l'empoisonneuse de la Saint-Valentin", a été condamnée à 16 ans de réclusion criminelle par la cour d'Assises du Pas-de-Calais, ce 3 mars. La mère de famille de 30 ans a été reconnue coupable d'avoir tué son compagnon, Bruno Bénédit, dans la soirée du 13 février 2018.

"Jennifer n'est pas la victime"

Selon l'accusée, les choses auraient basculé après une violente dispute, au cours de laquelle elle soutient avoir reçu des menaces de son compagnon. Jennifer D. a alors mélangé des médicaments broyés à la bouteille de porto achetée dans l'après-midi.

Les derniers mots de Bruno Bénédit seront pour son ancienne compagne :  "Tu m’as pas fait ça ? T’es ma femme quand même". Ses derniers mots, avant que Jennifer ne l'étouffe en lui maintenant le nez et la mâchoire. 

"Oui, des violences existaient au sein du couple mais non, elle n'était pas une femme battue" avait soutenu l'avocat général dans sa plaidoirie. Il avait invité les jurés à "ne pas inverser les rôles. Jennifer n'est pas la victime, c'est elle qui a tué son compagnon."

L'altération du discernement retenu par la cour

Le verdict prononcé est un peu plus clément que les réquisitions prononcées dans la matinée, l'avocat général ayant requis 17 ans de réclusion. La cour a retenu l'altération du discernement de Jennifer D., une personne au profil psychologique particulièrement fragile, qui a fait plusieurs tentatives de suicide depuis son incarcération. 

En plus des années de réclusion, la cour a également prononcé l'obligation d'un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins pendant cinq ans et l'obligation de suivre une formation ou une activité professionnelle. En revanche, contrairement aux réquisitions de l'avocat général, les jurés n'ont pas retiré à Jennifer D. son autorité parentale. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité